Les autorités algériennes ont officiellement refusé de donner suite à la liste de ressortissants algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) transmise par la France. Cette décision intervient après une rencontre ce lundi 17 mars entre le Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères algérien et le Chargé d’Affaires de l’Ambassade française en Algérie.
Une remise en cause de la procédure diplomatique habituelle
Le Ministère des Affaires étrangères algérien a souligné que la démarche française a été rejetée tant sur la forme que sur le fond. Les autorités algériennes contestent particulièrement la décision unilatérale de la France de s’écarter du canal traditionnel de traitement des dossiers d’éloignement, établi entre les Préfectures françaises et les Consulats algériens.
L’Algérie réaffirme sa position sur les accords bilatéraux
Dans sa réponse officielle, l’Algérie a rappelé l’importance du Protocole d’Accord de 1994 et de la Convention de 1974 sur les relations consulaires, qui constituent le cadre de référence principal en matière consulaire entre les deux pays. Les autorités algériennes insistent sur la nécessité de préserver les droits des personnes concernées par les mesures d’éloignement.
Une invitation à respecter les procédures établies
La partie française a été invitée à revenir au canal d’usage traditionnel, impliquant un traitement au cas par cas des dossiers entre les Préfectures françaises et les Consulats algériens compétents. Cette approche permet, selon les autorités algériennes, d’assurer un traitement plus approprié des situations individuelles.
Des tensions diplomatiques persistantes
Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de tensions diplomatiques entre les deux pays, comme en témoignent plusieurs cas récents d’expulsions contestées, notamment celui d’un influenceur algérien qui a fait l’objet d’une importante couverture médiatique.
Ces développements interviennent alors que la question des expulsions continue de susciter des débats au sein des institutions françaises et algériennes, affectant également les relations consulaires entre les deux pays.

