Actualité Monde | Un récent rapport d’Eurostat révèle qu’environ 100’000 ressortissants de pays non européens ont reçu l’ordre de quitter l’Union européenne (UE) au cours du deuxième trimestre de 2024. Les Algériens figurent parmi les nationalités les plus touchées par ces mesures d’expulsion.
Chiffres clés des expulsions
Selon le rapport, 96’115 ressortissants non européens ont reçu un ordre d’expulsion de la part des États membres de l’UE entre avril et juin 2024. Sur ce total, 25’285 personnes ont été effectivement renvoyées dans leur pays d’origine. Ces chiffres montrent une légère baisse par rapport au trimestre précédent, avec une diminution de 7% des ordres d’expulsion et de 3,9% des retours effectifs.
Les ressortissants algériens et marocains représentent chacun 7% des personnes ayant reçu l’ordre de quitter l’Europe, suivis de près par les citoyens turcs et syriens (6% chacun). Cette statistique place l’Algérie parmi les nationalités les plus visées par ces mesures.
Principaux pays d’expulsion
La France se distingue comme le pays ayant émis le plus grand nombre d’ordres de quitter le territoire, avec 31’195 décisions. Elle est suivie par l’Allemagne (12’885) et la Grèce (6’555). En termes de retours effectifs, la France (3’555), l’Allemagne (2’830) et la Suède (2’360) sont en tête.
Taux de retour et coopération
Un rapport confidentiel de la Commission européenne, cité par le quotidien espagnol El Pais, apporte un éclairage supplémentaire sur la situation. L’Algérie n’accepterait que 10% de ses ressortissants expulsés d’Europe, un taux relativement bas qui la place au 6e rang des pays les moins coopérants dans ce domaine.
À titre de comparaison, d’autres pays affichent des taux encore plus bas : le Mali (4%), la Guinée (5%), la Côte d’Ivoire (5%), le Maroc (8%) et le Bangladesh (9%).
Évolution par rapport à 2023
En comparaison avec la même période en 2023, on constate une baisse de 10% du nombre de citoyens non européens sommés de quitter l’UE. Cependant, les retours effectifs vers des pays tiers ont augmenté de 21,3%, indiquant une efficacité accrue dans l’exécution des ordres d’expulsion.
Ces données soulèvent des questions importantes sur les politiques migratoires de l’UE et leurs impacts sur les communautés algériennes en Europe. Elles mettent également en lumière les défis auxquels font face les autorités algériennes dans la gestion des retours de leurs ressortissants.