Le secteur automobile algérien est en pleine effervescence alors que 66 marques attendent le feu vert pour importer des véhicules. Cette situation fait suite à l’octroi d’agréments par le ministère de l’Industrie pour l’importation et la commercialisation de voitures neuves en Algérie en 2024. L’annonce promet une offre diversifiée sur un marché en manque de véhicules neufs.
66 marques prêtes à importer des véhicules en Algérie
Selon les informations disponibles, pas moins de 66 marques automobiles ont obtenu l’agrément du ministère de l’Industrie pour importer et commercialiser des véhicules neufs en Algérie. Cette nouvelle donne laisse présager une concurrence accrue et des offres plus variées pour les consommateurs algériens, sur un marché qui souffre depuis plusieurs années d’une pénurie de voitures neuves.
L’ancien ministre de l’Industrie, Ali Aoun, avait confirmé l’octroi de ces agréments pour l’année 2024, indiquant que le « dossier des voitures était prêt ». Cette annonce marque un tournant important dans la politique d’importation de véhicules du pays.
Un budget d’importation revu à la hausse
En 2023, le budget alloué à l’importation de véhicules s’élevait à 2,6 milliards de dollars pour 227 232 véhicules répartis entre 25 marques. Pour 2024, avec l’augmentation du nombre de marques agréées à 66, il est logique de s’attendre à une hausse significative de ce budget. Le montant exact dépendra des capacités financières de l’Algérie, notamment en termes de réserves de change et de capacité des banques à financer ces opérations.
Perspectives pour le marché automobile algérien
Si le gouvernement procède effectivement à la répartition des quotas d’importation entre les concessionnaires, l’année 2025 pourrait voir un regain d’activité dans la vente de véhicules. Cette dynamique serait renforcée par l’ouverture prévue de plusieurs nouvelles usines automobiles dans le pays, créant ainsi une concurrence accrue entre les différentes marques.
Conditions pour les marques importatrices
Le ministère de l’Industrie a posé des conditions claires pour les marques souhaitant s’implanter durablement en Algérie. Elles sont notamment tenues de lancer des projets industriels dans un délai de 3 ans à compter de l’obtention de leur agrément. Les marques qui ne respecteraient pas cette condition d’ici 2027 risquent de ne pas pouvoir poursuivre leurs activités sur le marché algérien.
Cette stratégie vise à encourager le développement d’une véritable industrie automobile nationale, allant au-delà de la simple importation de véhicules. Elle s’inscrit dans une volonté plus large de diversification de l’économie algérienne, comme en témoignent d’autres initiatives récentes.
Par exemple, l’Algérie anticipe ses besoins en blé dur avec une stratégie d’importation en vue de 2025, montrant une approche proactive dans la gestion des ressources stratégiques. Dans le domaine énergétique, l’Italie projette d’intensifier ses importations de gaz naturel liquéfié en provenance d’Algérie, renforçant les liens économiques entre les deux pays.
Impact sur le marché automobile algérien
L’arrivée potentielle de 66 marques sur le marché algérien promet de dynamiser considérablement le secteur automobile. Les consommateurs devraient bénéficier d’un choix plus large et potentiellement de prix plus compétitifs. Cependant, la concrétisation de ces importations dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la répartition effective des quotas et de la capacité des marques à répondre aux exigences du gouvernement en termes d’investissement industriel.
Il est important de noter que ces développements s’inscrivent dans un contexte plus large de régulation du secteur automobile. Par exemple, de nouvelles régulations pour l’importation de voitures d’occasion et les vignettes automobiles sont prévues à compter de 2025, ce qui pourrait également influencer la dynamique du marché.