L’influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemmane a été placée en garde à vue en France le 9 janvier 2025. Cette mesure fait suite à des accusations de menaces de mort et provocation publique à la haine proférées lors d’un live sur TikTok en septembre dernier. L’affaire s’inscrit dans un contexte plus large de surveillance accrue des contenus publiés par certains influenceurs sur les réseaux sociaux.
Une garde à vue pour des propos tenus sur TikTok
Sofia Benlemmane, anciennement connue pour accompagner l’équipe nationale algérienne de football et désormais influenceuse basée à Lyon, a été interpellée par les autorités françaises. Selon Nelson Bouard, directeur interrégional de la police nationale, la mise en garde à vue est motivée par des propos jugés menaçants et haineux tenus lors d’une diffusion en direct sur la plateforme TikTok.
L’incident en question remonte à septembre 2024, lorsque Benlemmane aurait insulté et menacé de mort une femme au cours d’un de ses lives quotidiens. Avec plus de 300 000 abonnés sur son compte, l’impact de ses déclarations a été jugé suffisamment sérieux pour justifier une intervention policière.
Un phénomène plus large touchant plusieurs influenceurs
L’arrestation de Sofia Benlemmane s’inscrit dans une série d’actions menées par les autorités françaises à l’encontre d’influenceurs accusés de diffuser des contenus problématiques. Récemment, deux autres influenceurs algériens ont été arrêtés en France, illustrant une vigilance accrue sur les réseaux sociaux.
La préfecture du Rhône a signalé trois influenceurs algériens basés à Lyon, dont Abdesslam Bazooka et Laksas06, conduisant à l’ouverture d’enquêtes pénales par le parquet lyonnais. Les chefs d’accusation incluent la provocation à la commission d’un crime ou d’un délit et la provocation publique à la haine.
Réaction de TikTok face aux contenus controversés
Face à ces incidents, TikTok a pris des mesures en suspendant définitivement les comptes des trois influenceurs concernés. La plateforme a réaffirmé son engagement à maintenir un environnement sûr pour sa communauté d’utilisateurs, soulignant que les contenus en question violaient manifestement ses règles communautaires.
Un passé déjà marqué par la controverse
Ce n’est pas la première fois que Sofia Benlemmane se trouve au cœur d’une polémique. En novembre 2022, elle avait déjà été placée en garde à vue en Gambie lors d’un incident impliquant la Fédération Gambienne de football. Plus récemment, lors de la CAN-2024, elle a été expulsée de Côte d’Ivoire suite à la diffusion d’une vidéo jugée offensante envers le pays hôte.
Des répercussions au-delà des frontières
Ces événements soulèvent des questions sur l’impact des réseaux sociaux et la responsabilité des influenceurs dans un contexte international. Alors que d’autres pays comme la Tunisie font face à leurs propres défis liés au sport et aux réseaux sociaux, l’affaire Benlemmane met en lumière la nécessité d’une réflexion plus large sur la régulation des contenus en ligne.
Pendant ce temps, en Algérie, les autorités restent vigilantes face aux différents défis sécuritaires. La gendarmerie de Constantine a récemment secouru deux adolescentes et interpellé quatre individus, démontrant l’engagement continu des forces de l’ordre dans la protection des citoyens.
Alors que l’affaire Sofia Benlemmane continue de se développer, elle s’ajoute à une série d’incidents impliquant des influenceurs sur les réseaux sociaux, soulevant des questions sur la liberté d’expression en ligne et ses limites. Les autorités françaises semblent déterminées à traiter ces cas avec sérieux, tandis que les plateformes comme TikTok renforcent leurs politiques de modération.