Les analyses médico-légales ont confirmé l’identité des restes humains découverts récemment dans la grotte de Bouachra dans la commune de Chigara, wilaya de Mila. Il s’agit du martyr Mokhtar Sayoud, né en 1918, dont l’identification a été rendue possible grâce aux techniques modernes d’analyse ADN.
Une enquête criminalistique complexe
Selon une source officielle de la Gendarmerie nationale de Mila, l’Institut national de criminalistique a mené une des opérations d’identification les plus complexes. L’enquête a débuté après la découverte d’un squelette humain accompagné d’armes et d’équipements dans la grotte.
Le témoignage familial comme point de départ
Les enquêteurs ont d’abord contacté le moudjahid Sayoud Abdullah, âgé de 83 ans, qui était encore en vie. Les investigations ont ensuite mené à son fils Messaoud, qui à l’époque était chargé d’apporter nourriture et provisions aux combattants.
Des analyses scientifiques concluantes
Les experts ont effectué des prélèvements biologiques sur Sayoud Messaoud pour extraire l’ADN et le comparer avec celui prélevé sur les ossements. Les analyses anthropologiques ont confirmé qu’il s’agissait d’un homme âgé de 41 à 63 ans, mesurant entre 163,4 et 180,9 cm.
Une identification formelle
Les résultats de l’Institut national de criminalistique ont démontré que l’ADN extrait des os de la main gauche correspondait au père biologique de Sayoud Messaoud. Les calculs de probabilité ont confirmé la paternité à 99,99%, attestant qu’il s’agissait bien du martyr Mokhtar Sayoud.
Des analyses balistiques ont également été réalisées pour identifier le type de munitions, le numéro de série et le pays de fabrication des armes retrouvées sur place.