Le ministre des Transports algérien, Saïd Sayoud, a présidé une réunion de coordination axée sur la préparation des compagnies maritimes à la mise en œuvre de la convention MARPOL. Cette rencontre visait à assurer le respect des nouvelles normes environnementales pour les navires, notamment concernant la teneur en soufre du carburant utilisé.
Une réunion cruciale pour l’adaptation du transport maritime algérien
Le 8 janvier 2025, le ministère des Transports a organisé une importante réunion de coordination présidée par le ministre Saïd Sayoud. L’objectif principal était de suivre la préparation des compagnies de transport maritime en vue de l’application de la convention MARPOL, qui entrera en vigueur en mai 2025. Cette convention impose de nouvelles normes concernant l’approvisionnement en carburant des navires, avec une teneur en soufre (SECA) réduite à 0,1% au lieu de 0,5% actuellement.
Le ministre Sayoud a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les différents acteurs du secteur pour garantir le respect de ces nouvelles normes environnementales. Ces mesures visent à réduire significativement les émissions de soufre, améliorant ainsi la qualité de l’air et préservant l’environnement marin.
Des directives claires pour les compagnies nationales de transport maritime
Lors de cette réunion, le ministre a donné des instructions précises aux compagnies nationales de transport maritime. Il leur a demandé de travailler en étroite coordination avec Naftal et Sonatrach pour organiser une réunion technique. L’objectif de cette rencontre sera d’étudier toutes les options possibles pour approvisionner les navires algériens en carburant contenant 0,1% de soufre.
Les compagnies devront également identifier les équipements nécessaires pour adapter les navires à ce nouveau type de carburant, tout en respectant les délais fixés. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Algérie pour moderniser sa flotte maritime et se conformer aux standards internationaux.
Une large participation des acteurs du secteur maritime
La réunion a rassemblé de nombreux acteurs clés du secteur maritime algérien. Parmi les participants, on comptait des cadres du ministère, le président du Groupe algérien de transport maritime (GATMA), le PDG du Groupe des services portuaires (SERPORT), ainsi que le directeur général de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV). Les dirigeants de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN El Djazaïr) étaient également présents, de même que le PDG de Naftal et plusieurs de ses cadres.
Cette large participation témoigne de l’importance accordée par les autorités algériennes à la transition écologique du transport maritime. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation et de développement durable du secteur des transports en Algérie, comme en témoignent d’autres initiatives récentes telles que la réforme du contrôle technique des véhicules.
Des enjeux économiques et environnementaux majeurs
L’adaptation du transport maritime algérien aux nouvelles normes environnementales représente un défi de taille, mais aussi une opportunité. En effet, ce virage écologique pourrait stimuler l’innovation dans le secteur et ouvrir de nouvelles perspectives économiques. À titre d’exemple, Sonatrach se prépare déjà à l’essor d’une industrie innovante dans la production d’engrais et de produits chimiques, ce qui pourrait avoir des retombées positives sur le secteur maritime.
Par ailleurs, cette transition s’inscrit dans une démarche plus globale de l’Algérie en faveur du développement durable. Récemment, le pays a adopté un projet de loi stratégique pour une gestion durable des déchets, démontrant ainsi sa volonté de relever les défis environnementaux sur tous les fronts.
Une étape cruciale dans la modernisation du secteur maritime algérien
Cette réunion marque une étape importante dans la modernisation du secteur maritime algérien. Elle témoigne de la volonté des autorités de préparer activement le pays aux évolutions réglementaires internationales en matière d’environnement. La mise en conformité avec la convention MARPOL devrait permettre à l’Algérie de renforcer sa position dans le transport maritime régional et international, tout en contribuant à la préservation de l’environnement marin.
Alors que Sonatrach vient de valider son budget annuel, il est probable que ces nouvelles normes environnementales auront un impact sur les investissements futurs de l’entreprise dans le domaine maritime. Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de transformation du secteur énergétique algérien, avec un accent croissant mis sur la durabilité et l’innovation.