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Peine de trois ans de prison pour Al-Bouchi et cinq ans pour l’ancien maire de El-Qubbah

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La Cour d’appel d’Alger a rendu son verdict dans une importante affaire de corruption impliquant plusieurs personnalités. L’homme d’affaires Kamal Chikhi, surnommé « Al-Bouchi », a été condamné à 3 ans de prison ferme, tandis que l’ancien maire d’El-Qubbah a écopé de 5 ans d’emprisonnement. D’autres peines allant de l’acquittement à un an de prison ferme ont également été prononcées.

Détails des condamnations prononcées

Le tribunal criminel d’appel d’Alger a condamné Kamal Chikhi, alias « Al-Bouchi », à une peine de 3 ans de prison ferme. L’ancien maire d’El-Qubbah, identifié par les initiales « L.M. », s’est vu infliger une peine plus lourde de 5 ans d’emprisonnement ferme. Huit autres accusés ont reçu des peines allant de l’acquittement à un an de prison ferme.

Ces condamnations font suite à l’appel interjeté par les accusés contre les jugements rendus en première instance par le tribunal criminel de Dar El Beida. Les charges retenues comprennent notamment la falsification de documents officiels, l’abus de fonction et l’obtention indue de documents.

Les faits reprochés aux accusés

L’affaire concerne principalement la démolition illégale de la maison d’une femme résidant à El-Qubbah par un chantier appartenant à Al-Bouchi. Ce dernier aurait également obtenu un permis de construire de manière frauduleuse et bénéficié d’une autorisation de circulation normalement réservée au secteur public.

D’autres accusations portent sur la régularisation abusive de la situation d’un bien immobilier appartenant au frère d’Al-Bouchi, construit en 2012 mais déclaré comme antérieur à 2008 pour bénéficier d’une loi de régularisation.

La défense de l’ancien maire d’El-Qubbah

L’ancien édile a nié en bloc les accusations portées contre lui. Il a affirmé que la démolition effectuée par Kamal Chikhi en juin 2017 concernait un bâtiment colonial fragilisé par des modifications non autorisées réalisées dans les années 1980.

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Il a également soutenu que le permis de démolition avait été accordé de manière légale, sous la présidence de son prédécesseur à la tête de la commission chargée d’examiner ces demandes. L’ancien maire a reconnu avoir présidé une réunion ayant autorisé la modification du permis de construire d’Al-Bouchi, mais a affirmé que cette décision avait été prise de manière collégiale et après obtention des autorisations nécessaires.

La version des faits d’Al-Bouchi

Kamal Chikhi a lui aussi clamé son innocence. Il a expliqué avoir acheté légalement un bien immobilier à El-Qubbah et obtenu un permis de démolition en bonne et due forme. Selon lui, des complications sont survenues lors des travaux en raison de modifications non autorisées réalisées par la plaignante sur le mur mitoyen.

Al-Bouchi a affirmé avoir proposé de réparer les dégâts et même d’acheter la propriété de la plaignante à un prix très avantageux. Il a déclaré que cette dernière aurait ensuite multiplié les exigences, notamment en réclamant la location de trois logements pendant la durée des travaux.

Un jugement qui s’inscrit dans un contexte de lutte contre la corruption

Cette affaire s’inscrit dans le cadre plus large de la lutte contre la corruption menée par les autorités algériennes ces dernières années. De nombreuses personnalités politiques et hommes d’affaires ont été poursuivis et condamnés pour des faits similaires.

À titre de comparaison, on peut citer l’affaire récente d’un réseau criminel condamné à des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion pour trafic de cocaïne à Alger. Ces condamnations témoignent de la volonté des autorités de sanctionner sévèrement les atteintes à l’intégrité de l’administration et les délits financiers.

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Les répercussions de l’affaire

Ce jugement aura probablement des conséquences importantes sur la scène politique locale. L’ancien maire d’El-Qubbah se voit non seulement privé de liberté, mais également frappé d’inéligibilité, ce qui met un terme à sa carrière politique.

Pour Al-Bouchi, cette condamnation pourrait avoir de lourdes répercussions sur ses activités économiques. Il convient de noter que d’autres affaires impliquant des personnalités publiques font régulièrement la une de l’actualité en Algérie, comme en témoignent les récentes déclarations de l’ex-épouse du footballeur Riyad Mahrez.

L’importance de la lutte contre la corruption en Algérie

Cette affaire souligne l’importance accordée par la justice algérienne à la lutte contre la corruption et les abus de pouvoir. Elle s’inscrit dans un effort plus large visant à assainir la vie publique et économique du pays.

La sévérité des peines prononcées envoie un message clair aux responsables politiques et aux acteurs économiques sur les risques encourus en cas de malversations. Cette volonté de transparence se manifeste également dans d’autres domaines, comme en témoigne la publication récente des statistiques sur les demandes de visas Schengen.

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