Le tribunal de Chéraga a requis une peine de 4 ans de prison ferme contre une jeune femme de 34 ans, suite à la découverte de cocaïne et de médicaments psychotropes dans sa chambre à Staouali. L’affaire a été mise en délibéré pour la semaine prochaine. Cette affaire s’inscrit dans un contexte de lutte accrue contre le trafic de stupéfiants en Algérie.
Détails de l’arrestation et des saisies
L’arrestation de la suspecte, identifiée sous les initiales « D.D. », fait suite à des informations reçues par les services de sécurité concernant une femme impliquée dans la distribution de drogues et de substances psychotropes dans un hôtel de Staouali. Lors d’une perquisition de la chambre 402 occupée par la suspecte, les autorités ont découvert :
- 11 grammes de cocaïne
- 15 comprimés de prégabaline (un médicament psychotrope)
- De la poudre de Doliprane
- Un mortier
- Un téléphone portable contenant des messages relatifs à des commandes de drogues
En plus des stupéfiants, une somme d’argent de 16 millions de centimes a été saisie, dont certains billets de 200 dinars se sont avérés être des contrefaçons.
Profil de la suspecte et sa défense
La suspecte, originaire de la wilaya de Skikda, est titulaire d’un master en sociologie. Elle travaillait dans des centres de soins corporels. Lors de son interrogatoire, elle a nié toutes les accusations portées contre elle. Elle a affirmé avoir quitté sa région natale pour la capitale afin d’améliorer sa situation, son père étant gravement malade. Elle a reconnu être devenue dépendante aux substances psychotropes, mais a fermement nié toute implication dans leur distribution.
La défense de la suspecte a mis en avant l’absence de procès-verbaux d’analyse des substances saisies et a souligné que l’argent contrefait avait été trouvé dans la chambre d’un autre suspect impliqué dans l’affaire. L’avocat a plaidé pour l’acquittement de sa cliente concernant l’accusation de contrefaçon et a demandé les circonstances atténuantes pour la possession de stupéfiants.
Réquisitions du procureur
Le procureur de la République a requis une peine de 4 ans de prison ferme assortie d’une amende de 109 000 dinars à l’encontre de la suspecte. Pour le deuxième suspect, en fuite, une peine de 12 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de dinars ont été requises.
Contexte plus large de la lutte contre les stupéfiants en Algérie
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre le trafic de stupéfiants en Algérie. Récemment, plusieurs opérations d’envergure ont été menées par les forces de sécurité :
À Oran, trois trafiquants ont été arrêtés et 50 grammes de cocaïne ont été saisis. À Skikda, un réseau criminel a été démantelé, aboutissant à la saisie de 2 kg de cocaïne. À Sétif, une opération a permis le démantèlement d’un réseau criminel et la saisie d’une quantité importante de cocaïne.
Ces opérations témoignent de l’intensification des efforts des autorités algériennes pour lutter contre le trafic de stupéfiants dans le pays. Cependant, le problème reste préoccupant, comme le montre une enquête récente en Tunisie révélant que 60% des footballeurs tunisiens consommeraient du cannabis et de la cocaïne, soulignant l’ampleur du problème dans la région.

