Les pharmaciens d’officine en Algérie font face à une insécurité croissante liée au trafic de psychotropes. Le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) a récemment dénoncé une série d’agressions violentes contre ses membres dans plusieurs wilayas du pays. Cette situation alarmante menace l’exercice de leur profession et la disponibilité de certains médicaments.
Une vague d’agressions inquiétante contre les pharmaciens
Le Snapo a fait état d’agressions sauvages avec préméditation contre des pharmaciens dans différentes régions d’Algérie au cours de la semaine écoulée. Ces attaques, qualifiées de quotidiennes par le syndicat, sont principalement liées à la présence de médicaments psychotropes dans les officines.
Selon le communiqué du Snapo, le fait que les pharmaciens détiennent ces substances sensibles sans protection sécuritaire adéquate les expose à des harcèlements et des agressions violentes, qui ont parfois même conduit à des assassinats. Cette situation engendre un climat de peur et de terreur au sein de la profession.
Les conséquences potentielles sur l’accès aux médicaments
Face à ces agressions répétées, le Snapo met en garde contre le risque que les pharmaciens cessent de vendre certains médicaments dans leurs officines. Cette décision, si elle venait à être prise, pourrait avoir des répercussions importantes sur l’accès aux traitements pour les patients qui en ont réellement besoin.
Le syndicat souligne que les pharmacies sont considérées comme des structures de santé ayant pour mission la prise en charge sanitaire des citoyens algériens. La difficulté d’accès à certains médicaments pourrait donc compromettre cette mission essentielle.
Un appel à l’action des autorités
Le Snapo exhorte les autorités à prendre des mesures urgentes pour protéger les pharmaciens dans l’exercice de leur profession. Le syndicat demande notamment l’application rigoureuse de la loi, en particulier les dispositions de l’ordonnance présidentielle 20-01 et de la loi sur la santé 18-11.
Ces textes reconnaissent les pharmaciens comme des professionnels de santé à part entière et devraient, selon le Snapo, leur garantir une protection adéquate. Le syndicat insiste sur le fait que la sécurité des pharmaciens doit être traitée comme une priorité urgente par les autorités compétentes.
Un problème qui s’inscrit dans un contexte plus large
Les agressions contre les pharmaciens s’inscrivent dans un contexte plus large d’insécurité routière et de violences en Algérie. Récemment, les autorités ont déployé une nouvelle stratégie pour sécuriser les routes et lutter contre les conducteurs imprudents.
Par ailleurs, les services de sécurité sont également mobilisés pour faire face à d’autres défis, comme le déneigement des routes en période hivernale. Ces différents aspects soulignent la complexité des enjeux de sécurité auxquels le pays est confronté.
Des incidents tragiques qui illustrent l’ampleur du problème
L’insécurité ne se limite pas aux pharmacies. Récemment, quatre personnes ont perdu la vie en une seule journée à Sidi Bel Abbès suite à divers accidents. De même, un accident de voiture à Djelfa a fait un mort et quatre blessés. Ces événements tragiques soulignent l’importance d’une approche globale de la sécurité publique.
Alors que l’Algérie fait face à ces défis internes, il est important de noter que la région connaît également des crises humanitaires majeures. Par exemple, l’ONU a récemment alerté sur l’aggravation de la famine au Soudan, rappelant l’importance de la stabilité régionale pour la sécurité de tous les pays du Maghreb et du Sahel.