Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé ce dimanche à Alger que le développement de l’industrie nationale ne peut se faire qu’avec l’utilisation de matériaux locaux disponibles en quantité et en qualité. Lors d’un atelier sur le développement de la filière lithium en Algérie, il a souligné l’importance stratégique de ce métal pour l’avenir énergétique du pays.
L’importance des matériaux locaux pour l’industrie nationale
Mohamed Arkab a déclaré que le développement de l’industrie nationale doit impérativement s’appuyer sur les matériaux locaux disponibles. Selon lui, c’est la voie choisie par son ministère à travers plusieurs mesures concrètes. Le ministre a insisté sur la nécessité de se concentrer désormais sur les minéraux stratégiques à forte valeur ajoutée, comme le lithium.
Il a expliqué que le lithium est devenu l’un des matériaux les plus importants pour faire de l’Algérie un acteur majeur dans le domaine des technologies vertes. M. Arkab a appelé à intensifier les efforts pour exploiter ces ressources stratégiques, y compris les terres rares et les minéraux critiques, qui constituent le pilier de la transition énergétique dans un monde en mutation.
Le lithium, un enjeu stratégique pour l’Algérie
Le ministre a souligné que le lithium est un élément essentiel pour le développement des batteries, des véhicules électriques et des systèmes de stockage d’énergie. Il représente une opportunité stratégique pour renforcer la position de l’Algérie dans la chaîne énergétique mondiale. M. Arkab a indiqué que les premiers indices montrent la présence de lithium dans certaines régions du grand sud algérien, notamment dans le massif du Hoggar.
Un atelier sur l’optimisation de l’industrie du lithium en Algérie a d’ailleurs été organisé pour élaborer une stratégie claire et ambitieuse d’exploitation de cette ressource, qui pourrait ouvrir une nouvelle ère pour l’économie du pays.
Diversification de l’économie par le secteur minier
Le ministre a rappelé que l’Algérie dispose d’un vaste territoire riche en ressources minérales diverses. Depuis l’indépendance, l’État a financé de nombreux programmes d’exploration, de prospection et de développement d’infrastructures pour de nombreux gisements. Cependant, M. Arkab estime que ces efforts restent insuffisants et que le pays n’a pas encore révélé tous ses trésors de surface et souterrains.
Il a évoqué la mise en œuvre récente d’une feuille de route pour développer certains gisements jusqu’alors inexploités ou à l’arrêt. Le ministère a ainsi lancé plusieurs projets visant à revitaliser le secteur minier pour accroître sa valeur ajoutée et contribuer au développement du pays.
Des projets miniers d’envergure
Parmi les projets cités par le ministre figurent :
- Le développement de la mine de fer de Ghar Djebilet
- La mine de zinc et de plomb de Tala Hamza et Oued Amizour
- Le projet intégré de phosphate à Bled El Hadba à Tébessa, Oued Keberit à Souk Ahras et Annaba
M. Arkab a souligné que ces projets visent à porter la valeur ajoutée du secteur minier bien au-delà de son niveau actuel.
En conclusion, le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à valoriser les ressources minières locales pour soutenir le développement industriel de l’Algérie. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre plus large de la diversification de l’économie nationale et de la transition énergétique.