Économie | L’Algérie poursuit activement la diversification de ses partenaires dans le domaine des hydrocarbures. Alors que Sonatrach négocie depuis plusieurs mois avec la major américaine Chevron, des discussions sont également en cours avec Gazprom, le géant gazier russe.
Rachid Nadil, directeur de l’Agence algérienne de régulation des hydrocarbures (ARH), a déclaré ce samedi à l’agence Sputnik que les pourparlers avec Gazprom « touchent à leur fin ». Il a souligné : « Nous sommes proches de la conclusion d’un accord avec Gazprom », mettant en avant l’importance du gisement gazier faisant l’objet des négociations.
Il est important de noter qu’en Algérie, les groupes pétroliers et gaziers étrangers doivent s’associer avec Sonatrach, le géant public des hydrocarbures, pour exploiter des champs de pétrole et de gaz dans le pays, selon la règle 49/51.
Bien que la nature et la position exactes du gisement gazier n’aient pas été précisées, M. Nadil a révélé que l’Algérie utilise de nombreux équipements russes dans l’exploitation des hydrocarbures. Il a ajouté : « Nous sommes en contact avec l’Institut technologique russe du pétrole et gaz, et nous sommes prêts pour les normes russes pour importer leurs équipements. »
Le processus de négociation semble être à un stade avancé. Selon M. Nadil : « Nous étions en discussion et nous sommes arrivés à la phase de développement du gisement. Il ne reste pratiquement que la signature du contrat. Tout est prêt. Il ne reste que l’extraction du gaz. » Cependant, aucune date précise n’a été donnée pour la conclusion de l’accord.
Parallèlement, Sonatrach poursuit également des discussions avec l’américain Chevron pour l’exploitation de gisements gaziers en Algérie. Ces négociations s’inscrivent dans l’ambition de l’Algérie de doubler sa production de gaz pour atteindre 200 milliards de m3 dans cinq ans, contre un peu plus de 100 milliards de m3 actuellement.
Cette stratégie de diversification et d’augmentation de la production intervient dans un contexte de demande accrue pour le gaz algérien, notamment de la part des pays européens, depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022. En 2022, l’Algérie a exporté pour plus de 60 milliards de dollars d’hydrocarbures, une augmentation significative par rapport aux 20 milliards de dollars enregistrés en 2020.
Ces développements soulignent l’importance croissante de l’Algérie sur le marché mondial du gaz et sa volonté de renforcer sa position en tant que fournisseur fiable d’énergie.