Le tribunal de Cheraga a jugé aujourd’hui par contumace le directeur financier d’une entreprise privée, accusé d’avoir détourné près de 30 millions de dinars. Le prévenu est poursuivi pour détournement de fonds publics, refus de fournir des documents officiels et abus de fonction.
Des accusations graves de malversations financières
L’affaire concerne une société privée spécialisée dans le matériel, actuellement sous séquestre judiciaire. Le directeur financier, nommé administrateur par le juge d’instruction du pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, est accusé d’avoir commis plusieurs infractions dans sa gestion.
Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée devant le juge d’instruction du tribunal de Cheraga par la société « S » mise sous séquestre. Les investigations financières ont révélé un trou de près de 30 millions de dinars, des chèques non justifiés et la conclusion d’un contrat irrégulier avec une société étrangère « ST ».
Des irrégularités manifestes dans la gestion
Selon les éléments présentés à l’audience, le prévenu a refusé de fournir les rapports financiers des exercices 2020-2022 à une commission d’inspection. Il a également conclu des contrats avec une société étrangère sans l’aval du conseil d’administration, engendrant des dettes que cette dernière réclame désormais devant le tribunal de commerce.
Réquisitions du parquet
Le procureur de la République a requis une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 dinars à l’encontre du prévenu absent. La partie civile réclame quant à elle des dommages et intérêts de 40 millions de dinars ainsi que la restitution d’une caution de 150 000 dinars.
Cette affaire s’inscrit dans une série de procédures judiciaires visant des malversations financières en Algérie, comme en témoignent les récentes poursuites contre d’anciens cadres de Mobilis ou encore l’affaire des détournements dans la force publique.