En prévision de l’Aïd El Adha prévu début juin 2025, le gouvernement algérien planifie l’importation d’un million de têtes de bétail. Cette décision stratégique, annoncée lors du Conseil des ministres du 9 mars, vise à réguler le marché et garantir un approvisionnement suffisant pour cette importante célébration religieuse.
Une consultation internationale pour l’importation massive de bétail
Le président Abdelmadjid Tebboune a chargé le ministre de l’Agriculture d’élaborer un cahier des charges pour lancer une consultation internationale. L’Espagne figure parmi les principaux fournisseurs identifiés, comme l’a confirmé le président lors d’une entrevue avec les médias nationaux le 22 mars.
Des fournisseurs diversifiés pour atteindre l’objectif
La Roumanie s’est également positionnée comme fournisseur potentiel, avec une capacité d’exportation allant jusqu’à 300 000 moutons. Des discussions sont déjà en cours entre l’Autorité nationale de santé vétérinaire roumaine et les représentants algériens.
Un investissement conséquent pour l’État
Selon le Dr Lotfi Gharnaout, expert en économie agricole, l’opération pourrait représenter un investissement de 230 à 260 millions de dollars. Le prix moyen par mouton est estimé entre 200 et 225 dollars, transport et taxes inclus.
Des critères stricts pour la qualité du bétail
Le cahier des charges impose des conditions précises : les moutons doivent être sains, vaccinés, âgés d’au moins 6 mois et peser entre 40 et 45 kg par carcasse. Ces exigences visent à garantir la qualité de la viande pour les consommateurs algériens.
Une stratégie pour le développement de la filière locale
En parallèle de ces importations, les autorités prévoient de mettre en place des lois strictes pour protéger la richesse animale nationale. Des mesures seront notamment prises contre l’abattage illégal d’agnelles et pour soutenir le développement du cheptel local, actuellement insuffisant pour répondre à une demande estimée à plus de 4 millions de moutons.
La commercialisation sera organisée via des coopératives publiques spécialisées au niveau des wilayas, avec la possibilité de paiements échelonnés pour les salariés.