Les écoles de langues agréées en Algérie font l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités. Le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché a récemment rappelé ces établissements à l’ordre, les enjoignant à se limiter strictement aux activités spécifiées dans leur code au Registre du commerce. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un contrôle renforcé visant à assurer le respect des réglementations en vigueur.
Un rappel à l’ordre des autorités algériennes
Les écoles privées d’apprentissage des langues en Algérie sont désormais sous le feu des projecteurs. Mohamed Mezghache, directeur central du contrôle économique et de la répression des fraudes, a clairement indiqué que ces établissements doivent se cantonner à l’enseignement des langues, conformément à leur inscription au Registre du commerce sous le code d’activité 607-014.
Cette mise au point intervient dans le cadre d’un contrôle routinier des activités économiques et commerciales. L’objectif affiché est de s’assurer que chaque entreprise respecte scrupuleusement le contenu des activités commerciales qui lui sont spécifiques.
Les raisons de cette surveillance accrue
Bien que les autorités n’aient pas explicitement détaillé les motifs de ce rappel à l’ordre, il semblerait que certaines écoles de langues aient élargi leurs activités au-delà de leur domaine d’agrément. Des manquements ont été constatés, notamment l’offre de services liés à l’enseignement et à la formation dans des disciplines autres que les langues.
Une note interne du ministère du Commerce, datée de fin novembre, faisait état d’écoles dispensant des cours particuliers dans différentes matières et pour divers niveaux scolaires. Ces pratiques sont considérées comme sortant du cadre défini par leur inscription au Registre du commerce.
Des mesures de contrôle renforcées
Face à cette situation, les autorités algériennes ont décidé de mettre en place des mesures de contrôle plus strictes. Les responsables locaux du commerce ont reçu des instructions pour mener des opérations de vérification sous l’autorité des walis et en coordination avec les instances compétentes.
Une enquête nationale sur les écoles de langues a été lancée dans le cadre du programme d’activité pour l’année 2024. Des brigades mixtes, comprenant des représentants de divers secteurs (intérieur, éducation, affaires religieuses, commerce) ainsi que des forces de l’ordre, ont été constituées pour renforcer la surveillance de ces établissements.
L’impact sur le paysage éducatif algérien
Cette initiative des autorités soulève des questions sur l’avenir de l’enseignement des langues en Algérie. Dans un pays où le multilinguisme est une réalité quotidienne, avec l’arabe, le français et le berbère coexistant, le rôle des écoles de langues est crucial pour répondre aux besoins linguistiques de la population.
Le secteur de l’éducation en Algérie, notamment en ce qui concerne l’apprentissage des langues étrangères, pourrait connaître des ajustements suite à ces mesures. Les établissements devront s’adapter pour se conformer strictement aux réglementations, ce qui pourrait influencer l’offre éducative disponible pour les apprenants algériens.