Le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi officiellement au refus de la justice française d’extrader Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie, condamné en Algérie pour corruption. Cette décision met en lumière les tensions diplomatiques entre les deux pays concernant la coopération judiciaire.
La décision de la justice française
La cour d’appel d’Aix-en-Provence a émis un avis défavorable aux six demandes d’extradition formulées par l’Algérie concernant Abdeslam Bouchouareb. L’ancien ministre, qui réside en France depuis 2019, avait été condamné par contumace à 100 ans de prison en Algérie pour des affaires de corruption et de détournement de fonds publics.
Réaction officielle de l’Algérie
Le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré avoir pris acte de cette décision tout en soulignant « l’absence totale de coopération » de la partie française en matière d’entraide judiciaire. Les autorités algériennes dénoncent notamment le non-traitement de vingt-cinq commissions rogatoires transmises à la France.
Impact sur la coopération judiciaire bilatérale
L’Algérie met en avant que cette position française contraste avec celle d’autres partenaires européens qui collaborent « en toute sincérité » sur les questions de recouvrement des avoirs. Le ministère précise que cette situation affecte les efforts de l’Algérie pour récupérer les biens mal acquis et les fonds détournés.
Contexte juridique
Les poursuites contre Abdeslam Bouchouareb s’inscrivent dans le cadre d’une vaste campagne anti-corruption menée par la justice algérienne. L’ancien ministre est accusé d’avoir causé des pertes considérables au Trésor public à travers des actes de corruption et d’abus de fonction durant son mandat entre 2014 et 2017.