Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé lors d’une entrevue avec les médias nationaux concernant les relations franco-algériennes. Dans une déclaration importante, il qualifie le contentieux actuel entre les deux pays de brouhaha politique créé de toutes pièces, tout en réaffirmant sa confiance dans les échanges directs avec le président Emmanuel Macron.
Un contentieux artificiel selon le président algérien
Lors de son intervention télévisée, le président Tebboune a clairement qualifié la situation de capharnaüm politique, soulignant que ce différend a été artificiellement créé. Il a notamment insisté sur le fait que les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France doivent se maintenir au niveau des chefs d’État, considérant Emmanuel Macron comme son unique point de repère dans les discussions bilatérales.
Une gestion diplomatique au plus haut niveau
Le chef de l’État algérien a confié la gestion de ce dossier au ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qu’il décrit comme très compétent. Il a rappelé que les échanges diplomatiques se poursuivent soit directement avec le président Macron, soit avec son ministre des Affaires étrangères dûment mandaté.
Des relations bilatérales entre puissances souveraines
Tebboune a tenu à repositionner le cadre des relations, décrivant l’Algérie et la France comme deux États indépendants : une puissance africaine et une puissance européenne. Il a souligné que les relations entre les deux pays doivent se construire sur cette base d’égalité et de respect mutuel.
La question mémorielle toujours présente
Évoquant la question mémorielle, le président algérien a notamment rappelé la reconnaissance par la France officielle de l’assassinat de Ben M’hidi. Il a également salué l’existence de nombreux amis français de l’Algérie, citant des personnalités historiques comme Audin, Maillot, Sartre, de Beauvoir, Simone Veil et Gisèle Halimi.
Vers une approche constructive
Le président algérien a adopté un ton mesuré, soulignant l’importance de savoir raison garder. Il a notamment mis en avant le travail des journalistes français qu’il qualifie d’honnêtes et courageux, qui contribuent à une meilleure compréhension entre les deux nations.