De nouveaux documents et témoignages révèlent des aspects méconnus de la Guerre d’Algérie, notamment l’utilisation d’armes chimiques par l’armée française entre 1956 et 1962. Ces révélations, qui font suite à l’affaire Jean-Michel Aphatie, mettent en lumière des pratiques militaires controversées et des opérations secrètes menées pendant le conflit.
L’utilisation d’armes chimiques confirmée par un historien
Un documentaire réalisé par Claire Billet, basé sur les recherches de l’historien Christophe Lafaye, sera diffusé le 16 mars sur France 5. L’étude révèle que 450 opérations militaires ont impliqué l’usage d’armes chimiques, principalement en Haute-Kabylie et dans les Aurès. Ces opérations, autorisées par le ministre Maurice Bourgès-Maunoury, visaient notamment à rendre irrespirables les grottes occupées par les combattants algériens.
Des victimes civiles et des opérations systématiques
Les recherches démontrent que ces attaques chimiques ont également fait des victimes parmi les populations civiles des villages de montagne. L’armée française a formé des équipes spéciales pour l’emploi de ces armes dès 1956, poursuivant ces opérations jusqu’à la fin du conflit en 1962.
Impact sur les relations franco-algériennes actuelles
Ces révélations s’inscrivent dans un contexte plus large de tensions persistantes entre la France et l’Algérie. Les cicatrices de la guerre continuent d’influencer les relations bilatérales, comme en témoignent les récentes tensions diplomatiques entre les deux pays.
Les conséquences des révélations
L’affaire Jean-Michel Aphatie, qui a comparé certains crimes coloniaux aux atrocités nazies, illustre la sensibilité persistante de ce sujet en France. Le journaliste a été écarté de l’antenne de RTL pendant une semaine, avant d’annoncer son départ définitif, maintenant n’avoir commis aucune faute dans ses déclarations sur la Guerre d’Algérie.
Des documents déclassifiés révélateurs
Des documents récemment déclassifiés, notamment par la CIA, confirment l’ampleur des opérations militaires françaises et leurs conséquences économiques sur la France coloniale. Ces archives mettent également en lumière des projets d’élimination ciblée de personnalités françaises, européennes et de dignitaires étrangers pendant le conflit.