Le Maroc fait face à une détérioration significative de sa situation économique en 2024. Le taux de chômage a atteint 13,3% de la population active, tandis que le déficit commercial s’est creusé de 7,3% pour atteindre 306,7 milliards de dirhams. Cette situation est largement aggravée par une sécheresse persistante qui frappe le pays depuis sept ans.
Un chômage en hausse continue
Selon les dernières statistiques du Haut-commissariat au plan (HCP), le Maroc compte désormais 1,63 million de chômeurs pour une population de 37 millions d’habitants. Le secteur agricole, qui représente 15% du PIB et contribue à 38% de l’emploi, a particulièrement souffert avec une perte de 137 000 postes en 2024.
Les jeunes sont les plus touchés avec un taux de chômage atteignant 36,7%, en hausse par rapport aux 35,8% de 2023. Les diplômés (19,6%) et les femmes (19,4%) sont également fortement impactés par cette crise de l’emploi.
Impact désastreux de la sécheresse sur l’économie
La sécheresse qui sévit depuis sept années consécutives a particulièrement affecté le secteur agricole. En milieu rural, l’agriculture représente 74% des emplois, ce qui explique l’ampleur des conséquences sociales. De nombreuses exploitations agricoles n’ont pas résisté à ces conditions climatiques extrêmes.
Un déficit commercial préoccupant
Le bilan commercial du Maroc pour 2024 révèle une situation inquiétante. Les exportations ont atteint 454,97 milliards de dirhams (45 milliards d’euros), tandis que les importations se sont élevées à 761,45 milliards de dirhams (76 milliards d’euros). Ce déséquilibre a conduit à un déficit commercial record de près de 30 milliards d’euros.
Pour plus d’informations sur la situation économique au Maghreb, vous pouvez consulter nos articles sur le taux de chômage au Maroc et sur le coût de la vie en 2025.
Mesures gouvernementales et perspectives
Face à cette situation, le gouvernement marocain a annoncé un investissement de 1,4 milliard de dollars pour stimuler la création d’emplois, principalement orienté vers les petites et moyennes entreprises et l’emploi des jeunes. Ces mesures interviennent dans un contexte où plus de 9.000 entreprises marocaines ont déclaré faillite en 2024, un chiffre qui pourrait atteindre 16.000 à la clôture de l’exercice.