L’Ambassadeur d’Algérie aux États-Unis, Sabri Boukadoum, a annoncé le 7 mars 2025 l’ouverture prochaine de discussions visant à renforcer la coopération militaire entre les deux pays. Ces négociations porteront notamment sur la possibilité de conclure des accords pour la fourniture d’armements américains à l’Algérie, marquant ainsi une nouvelle étape dans les relations bilatérales.
Un nouveau chapitre dans la coopération militaire algéro-américaine
Dans une interview accordée au média DefenseScoop, l’ambassadeur Boukadoum a souligné que le mémorandum d’entente signé le 22 janvier dernier ne fait que formaliser une collaboration existante. « Nous entretenons un dialogue militaire depuis des années maintenant. Ce mémorandum met en place un cadre juridique à notre coopération et ouvre la voie à de nombreuses autres possibilités pour l’avenir », a-t-il déclaré.
Des domaines de coopération étendus
Les discussions porteront sur plusieurs axes prioritaires, notamment les échanges de renseignements maritimes et la signature de nouveaux contrats d’armement. La coopération inclura également les opérations de recherche et sauvetage ainsi que la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
Une mise en œuvre progressive
Pour concrétiser ces ambitions, trois groupes de travail seront constitués pour établir le plan de mise en œuvre du protocole d’accord. L’ambassadeur Boukadoum a notamment affirmé que « la seule limite, c’est le ciel », soulignant ainsi l’étendue des possibilités de collaboration entre les deux nations.
Des perspectives élargies au-delà du domaine militaire
L’Algérie se dit également « prête à discuter » de ses ressources naturelles et minérales critiques avec les États-Unis. Le pays propose aussi d’accueillir des centres de données à des coûts compétitifs, élargissant ainsi le spectre de la coopération bilatérale.
L’ambassadeur a par ailleurs mis en avant l’atout majeur de l’Algérie : sa présence sur le terrain en Afrique du Nord et sa connaissance approfondie des réalités locales, notamment des tribus et de leurs interactions, constituant ainsi une source précieuse d’information humaine pour les opérations de sécurité américaines dans la région.