L’Arabie saoudite a exprimé son soutien à la nouvelle administration syrienne et sa volonté de participer à la reconstruction du pays, suite à la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024. Cette annonce intervient dans un contexte de profonds changements politiques en Syrie et de réalignements régionaux au Moyen-Orient.
Un soutien saoudien affiché pour la nouvelle Syrie
Selon les déclarations du ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad Hassan al-Chibani, à l’issue de son déplacement à Riyad, les autorités saoudiennes ont clairement exprimé leur disposition à participer à la « renaissance de la Syrie » et à soutenir son unité et son intégrité territoriale. Cette position marque un tournant dans les relations entre les deux pays, longtemps tendues sous le régime d’al-Assad.
La délégation syrienne a souligné de son côté la volonté de la Syrie de jouer « un rôle positif dans la région » et d’élaborer avec les pays arabes « une politique visant à maintenir la sécurité et la stabilité ». Cette approche s’inscrit dans un effort de normalisation des relations de la Syrie avec ses voisins arabes.
Un contexte de transition politique en Syrie
Ces développements interviennent suite à des changements majeurs en Syrie. Fin novembre 2024, des formations armées de l’opposition ont lancé une offensive contre les positions de l’armée syrienne. Le 8 décembre, elles sont entrées dans Damas, entraînant le départ de Bachar el-Assad. Un gouvernement de transition, dirigé par Mohammed al-Bachir, a été mis en place jusqu’au 1er mars 2025.
Cette transition politique s’accompagne d’importants défis, notamment la reconstruction du pays après des années de conflit. Dans ce contexte, plus de 35 000 réfugiés syriens ont déjà regagné leur pays d’origine, signe d’un espoir de stabilisation.
Réactions internationales et perspectives régionales
La position de l’Arabie saoudite s’inscrit dans un mouvement plus large de réengagement des pays arabes envers la Syrie. Cependant, cette évolution soulève des questions sur les relations avec les partenaires occidentaux et l’équilibre régional, notamment vis-à-vis de l’Iran et de la Russie, qui ont longtemps soutenu le régime d’al-Assad.
Pendant ce temps, la situation humanitaire reste préoccupante dans la région. La Croix-Rouge a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la destruction du système de santé à Gaza, rappelant les défis humanitaires persistants au Moyen-Orient.
Implications pour la politique régionale
L’engagement de Riyad dans la reconstruction de la Syrie pourrait avoir des implications significatives pour la politique régionale. Il reste à voir comment cela affectera les dynamiques avec d’autres acteurs régionaux et internationaux, et quel impact cela aura sur la stabilité à long terme de la Syrie et de la région.
Alors que ces développements se déroulent au Moyen-Orient, d’autres changements politiques sont observés ailleurs, comme en France où des remaniements au sein du gouvernement ont récemment eu lieu.