Le rappeur algérien Trap King se retrouve dans une situation judiciaire délicate après des propos tenus à l’encontre de l’artiste Numidia Lezoul. Lors d’une audience tenue au tribunal de Dar El Beïda, le procureur de la République a requis une peine d’un an de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA à l’encontre de Trap King. Cette affaire, rapportée par Ennahar, concerne des accusations de diffamation et d’atteinte à la vie privée.
Les faits reprochés à Trap King
L’affaire remonte à la sortie d’une chanson interprétée en duo par Numidia Lezoul et Kader Japonais. Ce titre avait rapidement gagné en popularité, accumulant un grand nombre de vues en seulement quelques jours. Cependant, Trap King, de son vrai nom Zakaria R., avait publié une critique acerbe sur YouTube, remettant en question le succès de la chanson en accusant l’équipe de promouvoir artificiellement l’œuvre par l’achat de « likes ».
Dans ses critiques, Trap King a utilisé des propos qualifiés d’insultants, décrivant Numidia Lezoul comme une « chèvre » et ridiculisant sa performance musicale. Ces commentaires ont été interprétés par l’artiste comme une atteinte à son honneur et une diffamation publique.
Les déclarations au tribunal
À la barre, Trap King a reconnu avoir critiqué la chanson, mais a nié toute intention d’insulter Numidia Lezoul personnellement. Il a précisé que son commentaire sur le « voix de chèvre » visait uniquement la qualité vocale perçue dans la chanson, et non l’artiste en tant que personne. Malgré ces explications, les accusations portées contre lui restent graves.
Verdict attendu
L’affaire a été mise en délibéré par le tribunal, et le verdict sera rendu la semaine prochaine. Cette affaire illustre les risques associés aux critiques non mesurées sur les réseaux sociaux, un espace où les propos peuvent rapidement mener à des litiges judiciaires.