Sport | Dans une décision qui a secoué le monde du football africain, la Fédération algérienne de football (FAF) a annoncé samedi que l’Algérie ne participera pas à la 8ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025. Cette compétition continentale, réservée aux joueurs locaux, devait se dérouler conjointement au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda du 1er au 28 février 2025.
La FAF a justifié cette décision surprenante dans un communiqué officiel : « Le bureau fédéral a pris la décision de ne pas participer à cette compétition et de réorienter les efforts et moyens en direction des jeunes catégories, masculines et féminines. » Cette annonce souligne un changement stratégique dans la politique sportive de la fédération, privilégiant le développement à long terme sur les compétitions immédiates.
Cependant, ce retrait pourrait avoir des conséquences significatives pour le football algérien. Selon les règlements de la Confédération Africaine de Football (CAF), l’Algérie s’expose à des sanctions pour son désistement. Une amende de 2.500 dollars américains est prévue pour un retrait avant le tirage au sort des qualifications, comme c’est le cas ici. Plus préoccupant encore, la FAF risque une interdiction de participation à l’édition suivante du CHAN.
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie prend une telle décision. En 2014, la FAF s’était déjà retirée des qualifications pour le CHAN en Afrique du Sud, ce qui avait entraîné l’exclusion de l’équipe nationale des locaux pour l’édition 2016 au Rwanda. Cette récidive pourrait être perçue d’un mauvais œil par les instances continentales.
Il est important de noter que les sanctions auraient été plus sévères si le retrait avait eu lieu plus tard dans le processus. Une amende de 5.000 dollars est prévue pour un retrait après le tirage au sort des qualifications, et ce montant double si l’équipe se retire à la veille du début de la compétition.
Cette décision de la FAF soulève des questions sur l’équilibre entre le développement des jeunes talents et la participation aux compétitions continentales. Alors que l’Algérie se concentre sur l’avenir de son football, elle risque de compromettre sa présence sur la scène africaine à court terme.
Les répercussions de ce choix seront scrutées de près par les observateurs du football africain, et il reste à voir comment la CAF réagira officiellement à cette annonce. Quoi qu’il en soit, cette décision marque un tournant dans la stratégie footballistique algérienne, dont les effets se feront sentir dans les années à venir.