La FIFA a adressé un ultimatum à la Fédération gabonaise de football concernant le règlement d’une dette de 522 593,17 euros envers l’ancien sélectionneur Patrice Neveu. L’instance mondiale du football menace d’appliquer des sanctions sportives si le paiement n’est pas effectué avant le 11 avril 2024.
Une dette importante et des conséquences potentiellement graves
La situation trouve son origine dans le limogeage de Patrice Neveu en avril 2023. La somme réclamée correspond aux salaires que le technicien français aurait dû percevoir jusqu’à la fin initiale de son contrat, fixée au 31 mars 2025. Malgré une première décision de la FIFA rendue en avril 2024, la fédération gabonaise n’a toujours pas honoré ses engagements financiers.
Des sanctions sportives en perspective
La Commission de discipline de la FIFA a clairement exposé les conséquences d’un non-paiement : le Gabon pourrait se voir infliger un retrait de points dans les éliminatoires du Mondial 2026. Cette sanction interviendrait à un moment crucial, alors que le pays occupe actuellement la deuxième place du groupe F avec 9 points, juste derrière la Côte d’Ivoire.
Un timing délicat pour la sélection gabonaise
La menace de sanctions survient à l’approche de rencontres décisives pour le Gabon, qui doit affronter les Seychelles à Franceville puis le Kenya à Nairobi les 20 et 25 mars prochains. Ces matchs sont cruciaux dans la course à la qualification pour la Coupe du monde 2026.
Une procédure conforme aux règlements FIFA
Cette mise en demeure s’inscrit dans le cadre des procédures standard de la FIFA en matière de litiges financiers. Selon Maître Christophe Bertrand, avocat de Patrice Neveu, l’instance mondiale dispose de tous les moyens légaux pour faire appliquer sa décision, y compris le retrait de points en cas de non-respect du verdict.
Le conflit trouve son origine dans la non-qualification du Gabon pour la CAN 2023, qui avait conduit au licenciement du technicien français. Ce dernier avait alors saisi la FIFA, considérant son éviction comme un licenciement abusif.