L’équipe nationale algérienne de football se trouve face à un défi logistique et sportif sans précédent pour l’année 2025. Avec deux compétitions majeures programmées à quelques jours d’intervalle – la Coupe arabe des nations et la Coupe d’Afrique des nations (CAN) – la sélection devra faire des choix stratégiques cruciaux pour gérer au mieux cette situation inédite.
Un calendrier complexe pour les Fennecs
La Coupe arabe des nations se déroulera du 1er au 18 décembre 2025 au Qatar, tandis que la CAN 2025 débutera le 21 décembre au Maroc. Avec seulement quatre jours entre les deux événements, l’Algérie fait face à un véritable casse-tête organisationnel. Cette configuration exceptionnelle soulève de nombreuses questions quant à la gestion de l’effectif et la préparation optimale pour ces deux compétitions prestigieuses.
L’enjeu est de taille pour les Verts, qui doivent défendre leur titre de champions arabes tout en visant une performance de haut niveau lors de la CAN, considérée comme l’objectif prioritaire. Cette situation pourrait rappeler les défis rencontrés par d’autres sélections, comme le Maroc et les difficultés évoquées par Fouzi Lekjaa dans la gestion de multiples compétitions.
Stratégies envisageables pour l’équipe nationale
Plusieurs options s’offrent à la sélection algérienne pour gérer au mieux cette situation complexe :
Une équipe B pour la Coupe arabe ?
L’Algérie pourrait opter pour une stratégie similaire à celle adoptée en 2021, en alignant une équipe composée majoritairement de joueurs locaux pour la Coupe arabe. Cette approche permettrait de préserver les cadres de l’équipe première en vue de la CAN, tout en offrant une opportunité à de jeunes talents de s’illustrer sur la scène internationale.
Rotation de l’effectif
Une autre possibilité serait de procéder à une rotation importante de l’effectif entre les deux compétitions. Cela impliquerait d’utiliser un groupe élargi de joueurs, en alternant les compositions d’équipe pour répartir la charge physique et mentale. Cette option pourrait s’inspirer de la gestion de Bennacer à Milan, où le club doit composer avec les retours de blessure et les exigences du calendrier.
Les défis logistiques et diplomatiques
Au-delà des aspects purement sportifs, cette situation soulève également des enjeux logistiques et diplomatiques considérables :
Relations avec les clubs
La libération des joueurs pour deux compétitions consécutives en fin d’année risque de créer des tensions avec les clubs employeurs, notamment européens. Des négociations délicates seront nécessaires pour assurer la disponibilité des meilleurs éléments de la sélection.
Gestion des déplacements
L’organisation des voyages entre le Qatar et le Maroc, avec un délai très court, représente un défi logistique majeur. La fédération algérienne devra mettre en place une coordination sans faille pour éviter tout problème, rappelant les difficultés parfois rencontrées dans la gestion des déplacements internationaux.
Une opportunité de renouveau pour les Fennecs ?
Malgré les difficultés, cette situation inédite pourrait également représenter une opportunité pour l’équipe nationale algérienne :
Emergence de nouveaux talents
La nécessité de faire appel à un groupe élargi de joueurs pourrait favoriser l’émergence de nouveaux talents, à l’image de Hakim Ziyech pour le Maroc, qui a su saisir sa chance pour s’imposer comme un élément clé de sa sélection.
Renforcement de la profondeur de l’effectif
Cette expérience pourrait permettre à l’Algérie de développer une plus grande profondeur d’effectif, en donnant du temps de jeu et de l’expérience internationale à un nombre accru de joueurs.
Face à ce défi inédit, l’équipe nationale algérienne devra faire preuve d’adaptabilité et de créativité pour maintenir ses ambitions sportives. La gestion de cette situation exceptionnelle sera scrutée de près par les observateurs du football africain et international, dans un contexte où les défis globaux impactent également le monde du sport.