Économie | L’Algérie s’apprête à introduire une nouvelle restriction majeure concernant l’importation des véhicules de moins de trois ans, une pratique autorisée depuis 2023. Cette mesure, prévue pour entrer en vigueur en 2025, vise à rendre « incessibles » pendant trois ans les voitures d’occasion importées, selon le Projet de loi de finances pour 2025 récemment soumis à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Cette proposition législative a pour objectif de lutter contre les pratiques spéculatives qui ont, selon le gouvernement, « altéré l’objectif recherché à travers les avantages fiscaux et douaniers accordés en la matière« . Si elle est adoptée par le Parlement, cette mesure pourrait avoir un impact significatif sur le marché automobile algérien, déjà en proie à des tensions.
La nouvelle intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par le gel récent de la délivrance des immatriculations pour les voitures de moins de trois ans importées. Cette décision, prise début octobre, a suscité l’inquiétude des associations de défense des droits des consommateurs, notamment Himayatec, qui a interpellé le ministère de l’Intérieur sur cette question.
Mohamed Aissaoui, président de Himayatec, a souligné la gravité de la situation actuelle sur le marché automobile algérien. « Il y a une crise et une hausse des prix des voitures. Le citoyen algérien est devenu otage des revendeurs », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur la page Facebook de l’association le 10 octobre.
Le président de Himayatec a également pointé du doigt l’attitude de certains acteurs du marché, en particulier Fiat Algérie, qui aurait refusé de recevoir les représentants de l’association malgré sa position dominante sur le marché automobile algérien.
Il est important de noter que, selon M. Aissaoui, l’importation de véhicules de moins de trois ans n’a pas été interdite, mais le gel des immatriculations pour ces véhicules pose néanmoins de sérieux problèmes aux consommateurs et aux importateurs.
Ces développements soulèvent des questions cruciales sur l’avenir du marché automobile en Algérie. Les nouvelles restrictions prévues pour 2025 pourraient avoir des répercussions importantes sur l’accessibilité des véhicules pour les consommateurs algériens et sur la dynamique du marché de l’occasion.