Le groupe Sonatrach a annoncé le début des essais techniques à la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, située dans la wilaya d’Oran. Cette étape cruciale marque le commencement de la phase opérationnelle de cette infrastructure majeure, conçue pour renforcer l’approvisionnement en eau potable de la région.
Une étape décisive pour l’approvisionnement en eau d’Oran et des wilayas voisines
La station de dessalement de Cap Blanc entre dans une phase importante de son développement avec le lancement des essais techniques. Cette étape est primordiale pour vérifier le bon fonctionnement de l’installation avant sa mise en service officielle. Selon les informations communiquées par l’Algerian Energy Company (AEC), ces tests visent à soumettre la station à des vérifications complètes pour garantir son efficacité opérationnelle.
Une fois pleinement opérationnelle, cette infrastructure jouera un rôle crucial dans l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, non seulement pour la wilaya d’Oran, mais également pour les régions avoisinantes telles que Sidi Bel Abbes, Mascara et Aïn Témouchent. Avec une capacité de production impressionnante de 300 000 m³ par jour, la station de Cap Blanc est conçue pour répondre aux besoins en eau de près de 3 millions d’habitants.
Un projet stratégique pour la sécurité hydrique de l’Algérie
La réalisation de la station de Cap Blanc s’inscrit dans un programme plus large initié par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Ce projet fait partie d’un ensemble de cinq stations de dessalement principales, chacune dotée d’une capacité de production de 300 000 m³ par jour. L’objectif est de renforcer significativement la sécurité hydrique du pays, avec une mise en service prévue pour le début de l’année 2025.
La Société algérienne de réalisation des projets industriels (SARPI), filiale du groupe Sonatrach, est en charge de la réalisation de ce projet d’envergure, sous la supervision de l’AEC. Cette collaboration démontre l’engagement des entreprises nationales dans le développement des infrastructures stratégiques du pays.
Impacts attendus sur la distribution d’eau dans la région
L’entrée en service de la station de Cap Blanc aura des répercussions positives significatives sur la distribution d’eau dans la région. Elle permettra notamment de soulager la pression sur les ressources hydriques existantes et d’assurer une alimentation plus stable et régulière en eau potable pour les populations concernées.
En parallèle, des travaux d’infrastructure sont en cours pour optimiser la distribution de l’eau produite par la station. Selon les informations disponibles, la réalisation de conduites sur une distance de 50 km est en cours, permettant d’acheminer l’eau vers Boutlelis à l’ouest, ainsi que vers Aïn El-Turck et Mers El-Kebir à l’est.
Perspectives pour le secteur du dessalement en Algérie
Le lancement des essais techniques à la station de Cap Blanc s’inscrit dans une dynamique nationale visant à développer le secteur du dessalement. D’autres projets similaires sont également en cours, comme en témoigne la station de Koudiat Draâouèche à El Tarf, qui entre également dans sa phase de test.
Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie globale visant à diversifier les sources d’approvisionnement en eau du pays et à réduire la dépendance aux ressources hydriques conventionnelles, souvent soumises aux aléas climatiques. Le développement du secteur du dessalement représente ainsi un enjeu majeur pour la sécurité hydrique et le développement économique de l’Algérie.