L’Algérie et l’Indonésie ont entamé des discussions prometteuses sur un projet innovant de développement du phosphate intégré. Lors d’une rencontre officielle à Alger, les deux pays ont exploré les opportunités de coopération dans le secteur minier, avec un accent particulier sur l’exploitation et la transformation du phosphate. Ce projet ambitieux pourrait marquer une nouvelle ère dans les relations économiques entre l’Algérie et l’Indonésie.
Une rencontre diplomatique axée sur la coopération minière
La secrétaire d’État chargée des mines, Karima Tafer, a reçu l’ambassadeur d’Indonésie en Algérie, Chalief Akbar Tjandraningrat, au siège du ministère de l’Énergie et des Mines. Cette réunion, qui s’est déroulée en présence de cadres du ministère et du groupe Sonarim, a permis d’examiner les relations bilatérales dans les domaines de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables.
Les discussions ont mis en lumière les opportunités de coopération et d’investissement dans le secteur minier, ainsi que la collaboration existante entre Sonatrach et la compagnie pétrolière et gazière nationale indonésienne Pertamina dans le domaine des hydrocarbures. Les perspectives de coopération dans les secteurs des engrais, du phosphate et d’autres projets ont également été abordées.
Le projet de développement du phosphate intégré au cœur des échanges
Un point central des discussions a été le projet de développement du phosphate intégré, considéré comme un partenariat stratégique entre les groupes Sonarim et Sonatrach. Ce projet vise à produire une large gamme de produits phosphatés et représente une opportunité majeure de collaboration entre l’Algérie et l’Indonésie.
La secrétaire d’État a souligné la disposition des entreprises du secteur à renforcer la coopération avec leurs homologues indonésiennes. Elle a insisté sur l’importance de ce projet qui pourrait stimuler l’industrie minière algérienne et créer de nouvelles opportunités économiques.
D’autres projets miniers à l’étude
Les discussions ont également porté sur le projet de développement de la mine de fer de Ghar Djebilat et les industries de transformation associées. La création d’usines pour la production de matériaux ferreux manufacturés et semi-manufacturés a été évoquée, ouvrant la voie à de potentielles collaborations futures.
Ces projets s’inscrivent dans une stratégie plus large de diversification économique de l’Algérie. Le pays cherche à soutenir ses exportateurs et à valoriser son industrie nationale, comme l’a récemment souligné le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab.
Vers un renforcement de la coopération bilatérale
La rencontre s’est conclue par une volonté mutuelle de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine minier, en particulier dans la recherche, l’exploitation, la production et la transformation des ressources minières. Les deux pays ont exprimé leur désir de développer des projets prometteurs qui encourageraient l’échange d’expertise et le transfert de connaissances indonésiennes pour soutenir le secteur minier en Algérie.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de développement industriel en Algérie, qui inclut également des projets dans le secteur automobile. Par exemple, la SNTF a récemment acquis 800 véhicules pour le projet intégré de phosphate, soulignant l’importance de ce secteur pour l’économie nationale.
Alors que l’Algérie cherche à diversifier son économie et à renforcer ses partenariats internationaux, cette collaboration avec l’Indonésie dans le domaine du phosphate pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement industriel du pays.