L’Algérie démarre l’année 2025 avec une importante exportation agricole. 500 tonnes d’oignons rouges viennent d’être envoyées vers la Libye, marquant le début d’un plan d’exportation élargi. Cette opération s’inscrit dans la stratégie du pays visant à développer ses exportations hors hydrocarbures et à gérer sa production excédentaire d’oignons.
Une production d’oignons abondante en Algérie
En ce début d’année, l’Algérie fait face à une surabondance de sa récolte d’oignons. Les aires de stockage en plein air dans les wilayas de Tiaret, Saïda et Khenchela témoignent de l’ampleur de la production. Face au risque de perte, la filière cherche activement à exporter une partie des excédents, dans un contexte marqué par un manque de pluies persistant à l’Ouest du pays.
Premières exportations depuis Khenchela
Les premières annonces d’exportations d’oignons en 2025 proviennent de la wilaya de Khenchela. Selon Farida Taqout, de la direction du commerce de la wilaya, une première cargaison de 12 conteneurs, représentant 40 tonnes d’oignons rouges sur un total de 500 tonnes, a franchi le poste frontalier de Boushbeika en direction de la Libye.
Rabah Merdas, président du bureau de la Fédération algérienne des exportateurs de Khenchela, a précisé que cette exportation fait partie d’un plan d’exportation élargi incluant divers produits agricoles et matériaux de construction.
Une stratégie d’exportation en développement
Ces exportations s’inscrivent dans la continuité des efforts entrepris par l’Algérie pour diversifier son économie. En janvier 2024, plus de 5.000 quintaux d’oignons secs provenant de la wilaya de Mascara avaient déjà été exportés vers la Tunisie et la Libye.
Les exportateurs algériens d’oignons bénéficient d’aides à l’exportation, notamment un remboursement de 50% des frais de transport international pour les produits agricoles périssables ou à destinations éloignées. Ces mesures visent à encourager les exportations hors hydrocarbures et à soutenir les producteurs locaux.
Défis et perspectives pour la filière oignon
Malgré ces développements positifs, la culture intensive d’oignons soulève des préoccupations environnementales, notamment concernant l’utilisation des ressources en eau. Dans certaines régions comme Mascara, l’irrigation intensive a entraîné une baisse significative du niveau des nappes souterraines.
Pour répondre à ces défis, les autorités algériennes envisagent des solutions comme l’introduction de techniques d’irrigation plus économes en eau et le transfert d’eau de mer dessalée vers certaines wilayas productrices.
L’exportation d’oignons représente ainsi une opportunité économique importante pour l’Algérie, mais nécessite une gestion équilibrée entre développement agricole et préservation des ressources hydriques. Cette stratégie s’inscrit dans un effort plus large de diversification des exportations algériennes, comme en témoignent les récents succès d’autres produits agricoles tels que la poudre de caroube, les dattes biologiques et l’huile d’olive sur les marchés internationaux.
Pour en savoir plus sur les développements économiques en Algérie, vous pouvez consulter les articles sur l’évolution des prix du gaz et les exportations de produits de la mer.