Selon les dernières données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix alimentaires mondiaux devraient connaître une baisse de 2,1% en 2024 par rapport à 2023. Cette tendance à la baisse s’explique notamment par une diminution significative des cours des céréales et du sucre, malgré une hausse modérée des prix des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande.
Une baisse générale des prix alimentaires attendue pour 2024
L’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui mesure les variations mensuelles des prix internationaux d’un panier de denrées alimentaires, devrait s’établir en moyenne à 122,0 points en 2024. Cette prévision représente une diminution de 2,1% par rapport à la valeur moyenne enregistrée en 2023. Cette baisse globale s’inscrit dans un contexte économique mondial encore incertain, mais marqué par une certaine stabilisation des marchés agricoles.
Il est important de noter que cette tendance à la baisse intervient après plusieurs années de forte volatilité des prix alimentaires, notamment due aux perturbations causées par la pandémie de COVID-19 et aux tensions géopolitiques. Cependant, les experts soulignent que la situation reste fragile et que de nombreux facteurs pourraient encore influencer les prix à l’avenir.
Des variations contrastées selon les catégories de produits
L’analyse détaillée des différentes composantes de l’indice FAO révèle des évolutions contrastées selon les types de produits alimentaires :
Céréales : une baisse significative
L’indice FAO des prix des céréales devrait connaître la baisse la plus importante, avec une diminution prévue de 13,3% en 2024 par rapport à 2023. Cette baisse marquée s’explique notamment par des récoltes abondantes dans plusieurs régions productrices majeures et une amélioration des conditions d’approvisionnement sur les marchés mondiaux. Toutefois, il convient de noter que les prix du riz devraient rester élevés, atteignant leur plus haut niveau nominal depuis 16 ans.
Sucre : un recul notable
Les prix du sucre devraient également connaître une baisse significative, estimée à 13,2% en 2024 par rapport à l’année précédente. Cette diminution s’explique principalement par des perspectives de récolte favorables dans les principaux pays producteurs de canne à sucre.
Hausse modérée pour les huiles végétales, les produits laitiers et la viande
Contrairement aux céréales et au sucre, les prix des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande devraient connaître une légère augmentation en 2024. L’indice FAO des prix des huiles végétales est prévu en hausse de 9,4% par rapport à 2023, tandis que les produits laitiers et la viande devraient enregistrer des augmentations respectives de 4,7% et 2,7%.
Impact potentiel sur le marché algérien
Bien que ces prévisions concernent les prix alimentaires à l’échelle mondiale, elles pourraient avoir des répercussions sur le marché algérien. Le ministre du Commerce algérien a récemment annoncé des initiatives spécifiques pour réguler les prix sur le marché national, notamment en prévision du mois sacré de Ramadan.
De plus, l’Algérie a récemment procédé à un achat massif de blé dur, ce qui pourrait contribuer à stabiliser les prix des produits céréaliers sur le marché intérieur. Par ailleurs, le pays continue d’investir massivement dans son industrie agroalimentaire, avec notamment plus de 25 milliards de dollars investis dans l’industrie laitière au cours des 14 dernières années.
Ces efforts nationaux, combinés à la tendance baissière des prix alimentaires mondiaux, pourraient contribuer à améliorer l’accessibilité des produits alimentaires pour les consommateurs algériens en 2024. Cependant, il est important de rester vigilant face aux nombreux facteurs qui peuvent influencer les prix des denrées alimentaires, tant au niveau national qu’international.