Le Premier ministre algérien, Nadir Arbaoui, a présidé ce mercredi une réunion gouvernementale consacrée à l’examen de plusieurs projets de décrets exécutifs relatifs à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’Algérie pour renforcer son dispositif national de lutte contre ces fléaux et l’aligner sur les normes internationales.
Renforcement du cadre législatif et réglementaire
La réunion a porté sur l’étude de projets de décrets exécutifs visant à mettre en œuvre la loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ces textes s’inscrivent dans le cadre de l’engagement de l’Algérie à poursuivre ses efforts pour améliorer l’efficacité de son dispositif national dans ce domaine. L’objectif est également d’assurer la conformité du système algérien avec les normes internationales, notamment les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).
Amélioration des procédures administratives
Le gouvernement a également examiné un projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif n°18-153 du 4 juin 2018. Ce texte définit les conditions et modalités de cession des biens immobiliers appartenant à l’État et gérés par les offices de promotion et de gestion immobilière. L’objectif est d’assouplir les procédures administratives pour faciliter le processus de cession au profit des acquéreurs légitimes.
Suivi des projets d’infrastructure hydraulique
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du programme présidentiel visant à renforcer la sécurité hydrique, le gouvernement a entendu deux exposés. Le premier portait sur l’état d’avancement de la réalisation de cinq stations de dessalement d’eau de mer, dont la mise en service est prévue dans les prochaines semaines. Le second concernait l’avancement des travaux du barrage de Souk El-Thalatha dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui contribuera à améliorer l’approvisionnement en eau potable des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger, avec une capacité de stockage annuelle de 90 millions de m3.
Contexte de lutte contre la criminalité financière
Cette réunion gouvernementale s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre la criminalité financière en Algérie. Récemment, plusieurs affaires ont illustré les défis auxquels le pays est confronté dans ce domaine. Par exemple, à Annaba, deux individus ont été interpellés avec plus de 50 kg de drogues et près d’un milliard de centimes saisis. À Ghilizan, un individu a été arrêté pour des opérations de change international illégal, avec des sommes en devises étrangères saisies (source).
Renforcement des sanctions
Les autorités algériennes ont également durci les sanctions contre les réseaux criminels impliqués dans le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion ont été requises contre un réseau criminel qui tentait d’introduire 20 kg de cocaïne dans la capitale (source). Ces mesures témoignent de la détermination des autorités à lutter contre ces phénomènes.
Impacts sur l’économie et la finance
La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a des répercussions importantes sur l’économie et la finance du pays. Elle contribue notamment à la stabilité du dinar algérien face aux devises étrangères. Les fluctuations récentes de l’euro et du dollar par rapport au dinar soulignent l’importance d’un système financier sain et transparent (source).
En conclusion, cette réunion gouvernementale présidée par le Premier ministre démontre l’engagement continu de l’Algérie dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les mesures discutées visent à renforcer le cadre législatif et réglementaire, tout en améliorant l’efficacité des procédures administratives et en assurant la conformité aux normes internationales.