Actualité en direct | Une onde de choc secoue les institutions algériennes alors que Farid Bencheikh, ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), se retrouve derrière les barreaux. La cour militaire de Blida a ordonné sa mise en détention provisoire suite à des accusations d’une gravité sans précédent : conspiration contre les institutions de l’État algérien.
L’affaire, qui prend ses racines dans un incident apparemment anodin – le vol d’un iPhone à Paris – a rapidement pris une tournure dramatique. Cet appareil, appartenant à l’ancien journaliste Said Bensdira, a mystérieusement réapparu sur le bureau de Bencheikh. Selon le journal El Watan, l’ancien DGSN aurait fait appel à des techniciens pour extraire des informations sensibles de l’appareil, compromettant ainsi des données cruciales concernant des hauts responsables de l’État.
Les investigations menées par la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) ont mis au jour ce qui semble être une vaste opération de déstabilisation orchestrée contre l’État algérien. Bencheikh est accusé d’avoir collaboré avec des responsables français, notamment un ancien ambassadeur de France à Alger et un officier de la représentation diplomatique française, ainsi qu’avec des cyberactivistes pour orchestrer des attaques médiatiques coordonnées contre la présidence et l’armée algériennes.
Cette affaire a entraîné une série d’arrestations, touchant non seulement des cyberactivistes mais aussi des proches collaborateurs de Bencheikh, y compris son directeur de communication. Depuis avril, le tribunal militaire a multiplié les inculpations et ordonné des enquêtes complémentaires pour démêler les fils de cette affaire complexe.
Farid Bencheikh, déjà soumis à une interdiction de sortie du territoire national, fait face à un éventail d’accusations allant de l’abus de fonction au trafic d’influence, en passant par l’atteinte aux institutions de l’État. Il devient ainsi le deuxième haut responsable de la police à faire l’objet de poursuites judiciaires, après Abdelghani Hamel, mais cette fois-ci avec des charges d’une gravité inédite.
Alors que l’enquête se poursuit, cette affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité nationale et la stabilité des institutions algériennes. Elle pourrait bien marquer un tournant dans la gestion des affaires de sécurité en Algérie, mettant en lumière les vulnérabilités potentielles au sein même des plus hautes sphères de l’État.