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La France envisage de revoir l’accord migratoire avec l’Algérie de 1968

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France | Le nouveau gouvernement français, sous la direction du Premier ministre Michel Barnier, semble avoir placé la révision de l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration au cœur de ses priorités. Cette décision, annoncée lors de la déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, soulève de nombreuses questions sur l’avenir des relations migratoires entre la France et l’Algérie.

Une volonté politique affirmée

Depuis sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a multiplié les déclarations médiatiques concernant l’immigration et les étrangers. Il a particulièrement mis l’accent sur l’accord migratoire franco-algérien de 1968, le présentant comme l’une des principales causes des problèmes migratoires en France. Ces positions ont reçu un accueil favorable de la part de l’extrême droite.

Le Premier ministre Michel Barnier a conforté cette position lors de son discours à l’Assemblée nationale. Il a estimé que « la France ne maîtrisait plus de manière satisfaisante sa politique migratoire ». Bien qu’il n’ait pas explicitement mentionné l’accord franco-algérien, Barnier a clairement fait allusion à celui-ci en évoquant une « discussion avec les pays concernés par des accords bilatéraux conclus de longue date, lorsqu’ils ne correspondent plus aux réalités d’aujourd’hui ».

Les implications de cette décision

La position du gouvernement français soulève plusieurs questions importantes :

  1. La renégociation de l’accord de 1968 : Cet accord, qui réglemente la circulation, l’emploi et le séjour des ressortissants algériens en France, est depuis longtemps critiqué par certains politiciens français.
  2. La politique des visas : Barnier a exprimé son intention de « conditionner davantage l’octroi de visas et l’obtention de laissez-passer consulaires nécessaires aux reconduites à la frontière ».
  3. La coopération avec l’Algérie : Le gouvernement français semble vouloir mettre la pression sur l’Algérie concernant la délivrance de laissez-passer consulaires pour les ressortissants algériens faisant l’objet d’une mesure d’expulsion.
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Les réactions et analyses

Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), a commenté la situation sur CNews. Il a affirmé que « la relation migratoire entre la France et l’Algérie est très clairement favorable à la position algérienne ». Cependant, il doute de la possibilité de renégocier l’accord, suggérant plutôt sa dénonciation unilatérale par la France.

Cette décision du gouvernement français intervient dans un contexte de débat intense sur l’immigration en France. Elle risque d’avoir des répercussions significatives sur les relations franco-algériennes, déjà complexes sur de nombreux sujets. La réaction de l’Algérie à cette annonce sera cruciale pour l’avenir de cet accord et des relations bilatérales entre les deux pays.

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