Dans une annonce majeure, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie cessera d’envoyer ses patients se faire soigner en France. Cette décision intervient dans un contexte de tension diplomatique et de débat sur les factures de soins impayées, alors que l’Algérie réoriente ses partenariats médicaux vers d’autres pays européens.
Une réorientation stratégique des soins à l’étranger
Le président Tebboune a officiellement annoncé dans un entretien accordé au journal français L’Opinion que l’Algérie dirigera désormais ses patients vers d’autres destinations médicales. La Belgique, l’Italie et la Turquie, pays avec lesquels l’Algérie a déjà établi des accords, deviennent les nouvelles destinations privilégiées pour les soins médicaux des ressortissants algériens.
Clarification sur les factures impayées
Une controverse est née suite à la publication d’un article de L’Opinion le 20 janvier, évoquant une dette de 44,9 millions d’euros dans les hôpitaux français. L’Agence de Presse Service (APS) a rapidement rectifié ce chiffre, précisant que le montant réel des factures non réglées s’élève à 2,5 millions d’euros. Entre 2010 et 2023, l’Algérie a versé plus de 116 millions d’euros aux établissements de santé français.
Position officielle du gouvernement algérien
Le président Tebboune a souligné que le montant en suspens fait l’objet d’un contentieux. Il a notamment déclaré : « L’Algérie a toujours payé ses dettes, mais nous ne sommes pas prêts à honorer n’importe quelle facture. Il faut que l’accueil et la prise en charge soient justifiés ». Cette position s’inscrit dans un contexte plus large de tensions diplomatiques croissantes entre les deux pays.
Confirmation des chiffres par les autorités françaises
Le ministre français de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, a confirmé lors d’une séance au Sénat français le 29 janvier le montant de 2,58 millions d’euros restant à recouvrir. Cette confirmation officielle vient appuyer les chiffres avancés par l’APS et contredit les montants initialement rapportés dans la presse française.