L’Algérie intensifie ses efforts pour faire face au stress hydrique avec l’annonce de six nouvelles stations de dessalement. Ces infrastructures stratégiques, qui seront implantées dans les wilayas de Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Tizi-Ouzou, Jijel et Skikda, visent à porter la part d’eau dessalée à 60% des besoins nationaux d’ici 2030.
Un programme ambitieux de dessalement pour répondre aux besoins hydriques
Selon Belaid Mezerkat, directeur central au ministère de l’Hydraulique, le dessalement de l’eau de mer représente actuellement 20% de la consommation nationale d’eau. Cette proportion devrait atteindre 42% avec la mise en service de cinq nouvelles stations déjà en cours de finalisation. Les études pour les six nouvelles infrastructures sont déjà bien avancées, avec une première tranche de projets inscrite au programme.
Des infrastructures stratégiquement réparties
Le programme actuel comprend déjà quatre stations récemment inaugurées par le président Abdelmadjid Tebboune : Cap Blanc à Oran, Fouka 2 à Tipaza, Cap Djinet 2 à Boumerdes et Koudiet Eddraouche à El Tarf. L’usine de Tighremt à Béjaïa est en phase de débit expérimental et devrait être inaugurée prochainement. Chaque station possède une capacité de production de 300.000 m³ par jour.
Un investissement majeur pour la sécurité hydrique
Les cinq stations actuellement en service représentent un investissement de 2,4 milliards de dollars. Une fois l’ensemble des nouvelles infrastructures opérationnelles, la capacité totale de production atteindra 5,5 millions de m³ par jour, assurant plus de 60% des besoins en eau du pays. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale visant à garantir un approvisionnement régulier en eau potable à travers le territoire.
État actuel des ressources hydriques
Le taux de remplissage des barrages varie considérablement selon les régions : 56% dans l’Est, 23% dans le Centre, et 14% dans la région du Cheliff. Le taux national moyen est de 39%, représentant un volume de 3 milliards de m³. Ces nouvelles stations de dessalement visent à compenser ces disparités régionales et à assurer une distribution plus équilibrée de l’eau potable.