L’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, a fait des révélations importantes concernant les activités de Renault en Algérie lors d’une intervention sur Vision TV. Ses déclarations mettent en lumière un écart significatif entre les engagements pris par le constructeur automobile français et les résultats effectivement atteints en termes de taux d’intégration locale.
Un taux d’intégration bien en deçà des objectifs annoncés
Selon les révélations de Ferhat Ait Ali, qui a occupé le poste de ministre de l’Industrie entre janvier 2020 et février 2021, Renault s’était engagé en 2014 à atteindre un taux d’intégration de 30% après cinq ans d’activité. Or, les chiffres réels seraient nettement inférieurs. En 2017, alors que l’entreprise affirmait avoir atteint 28%, les calculs effectués par l’ancien ministre révèlent un taux de seulement 6,5%.
Des écarts confirmés par des rapports officiels
Les documents officiels consultés durant son mandat ministériel ont confirmé ces disparités. En 2019, soit cinq ans après l’ouverture de l’usine d’Oran, le taux d’intégration réel n’atteignait que 4,7%. Une situation qui, selon l’ancien ministre, concernait également d’autres constructeurs présents sur le marché algérien.
L’usine de Renault en attente d’une reprise d’activité
L’usine Renault d’Oued Tlelat, près d’Oran, est à l’arrêt depuis 2020. Le constructeur a récemment déposé une nouvelle demande d’agrément auprès du ministère de l’Industrie pour relancer ses activités. Selon les informations disponibles, le groupe souhaite reprendre l’assemblage de plusieurs modèles et relancer ses activités commerciales.
Investissements et perspectives futures
Le directeur général de Renault Algérie Production, Rémi Houillons, a récemment évoqué les perspectives de reprise. L’entreprise a investi près de 15 milliards de dinars dans la réalisation de l’usine et sa mise en conformité avec la législation en vigueur. La marque au losange attend désormais l’autorisation des autorités algériennes pour redémarrer sa production.