Le parquet de Nanterre a requis, le 3 mars 2025, le renvoi en procès du policier mis en examen pour le meurtre de Nahel, jeune franco-algérien de 17 ans, tué lors d’un contrôle routier à Nanterre en juin 2023. Cette décision marque un tournant majeur dans cette affaire qui avait provoqué une vague d’émeutes sans précédent en France.
Les conclusions du parquet remettent en cause la légitime défense
Selon le réquisitoire définitif, les conditions de la légitime défense n’étaient pas réunies au moment des faits. Le parquet souligne qu’il était possible de « tirer sur le capot ou sur les pneus du véhicule » pour éviter toute atteinte à l’intégrité physique du conducteur. Le document précise également qu’aucun « danger immédiat » ne justifiait l’usage d’une arme à feu.
L’état de tension mis en cause dans le drame
Les enquêteurs ont établi que le déclenchement du tir meurtrier s’expliquait principalement par « l’état de tension extrême » durant l’intervention. Le rapport souligne qu’en tant que policier expérimenté, l’agent aurait dû « conserver son sang-froid », même face au refus d’obtempérer de la victime.
La réaction des parties concernées
L’avocat de la mère de Nahel a qualifié cette décision de « conforme à la réalité des faits », soulignant que l’intention d’homicide était « patente et évidente ». La famille de la victime, qui craignait initialement un manque de courage judiciaire, a exprimé son soulagement face à la position du parquet de Nanterre.
Les suites judiciaires de l’affaire
Le policier auteur du tir, qui avait été incarcéré pendant cinq mois avant d’être libéré sous contrôle judiciaire, devra répondre de l’accusation de meurtre. En revanche, un non-lieu a été requis pour son collègue initialement poursuivi pour complicité de meurtre.
L’impact diplomatique de l’affaire
Cette affaire a eu des répercussions diplomatiques importantes, l’Algérie ayant déclaré suivre attentivement l’évolution de la situation, tout en soulignant l’importance de la sécurité de ses ressortissants sur le sol français.