Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie se sont accentuées suite à l’expulsion puis au renvoi d’un influenceur algérien nommé Doualemn. Cette affaire a provoqué de vives réactions de part et d’autre, ravivant les crispations existantes entre les deux pays. Le Quai d’Orsay a réagi fermement, accusant l’Algérie d’adopter une attitude hostile envers la France.
L’affaire Doualemn, nouvelle pomme de discorde franco-algérienne
L’expulsion d’un influenceur algérien de 59 ans, connu sous le nom de Doualemn, par les autorités françaises le 9 janvier dernier a déclenché une nouvelle crise diplomatique entre Paris et Alger. Marié à une Française, cet homme a été renvoyé vers l’Algérie, qui a refusé de l’accueillir, le renvoyant immédiatement en France. Cette séquence a ravivé les tensions déjà existantes entre les deux pays.
Réactions officielles en France
Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a accusé l’Algérie de « chercher à humilier la France ». De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a évoqué la possibilité de représailles si « les Algériens continuent cette posture d’escalade ». Ces déclarations illustrent la gravité de la situation du point de vue français.
La position du Quai d’Orsay
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Christophe Lemoine, a dénoncé une « attitude assez hostile » de l’Algérie envers la France. Il a affirmé qu’il n’y avait « pas de désinformation dans l’ensemble de cette séquence » et que le renvoi de l’influenceur algérien constituait « un élément qui a aggravé la situation ».
Réflexion sur d’éventuelles représailles
Selon Christophe Lemoine, une réflexion est « en cours entre le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, et tout particulièrement son ministre Jean-Noël Barrot, et le ministère de l’Intérieur » concernant d’éventuelles mesures à prendre en réponse à l’attitude de l’Algérie. Cette déclaration souligne la complexité de la situation diplomatique actuelle.
La réponse algérienne
Face à ces accusations, le ministère algérien des Affaires étrangères a rejeté les allégations d' »escalade » et a dénoncé une « campagne de désinformation » menée par l’extrême droite française. Alger a qualifié l’expulsion de Doualemn d' »arbitraire et abusive », estimant que le ressortissant algérien n’a pas pu bénéficier d’un procès équitable.
Perspectives d’avenir
Malgré ces tensions, le Quai d’Orsay a rappelé l’importance et la densité des relations franco-algériennes. Christophe Lemoine a souligné que la posture de dialogue existe toujours à Paris, tout en reconnaissant que la relation a atteint un « seuil extrêmement inquiétant ». Le ministre Jean-Noël Barrot s’est dit prêt à se rendre en Algérie pour engager un dialogue sur les questions en suspens.
Cette crise diplomatique s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre la France et l’Algérie, notamment sur la question des visas Schengen. Les projets du ministre des Affaires étrangères français concernant les visas pour les Algériens sont également au cœur des discussions bilatérales.