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Visas Schengen : Les tensions entre Retailleau et le Quai d’Orsay concernant l’Algérie

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Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau plaide pour une politique plus restrictive en matière de visas, notamment envers les pays qui ne reprennent pas leurs ressortissants expulsés. Cette position est source de tensions avec le ministère des Affaires étrangères, qui s’oppose à l’utilisation des visas comme moyen de pression sur l’Algérie. L’enjeu des visas Schengen cristallise ainsi les désaccords au sein du gouvernement français concernant la politique migratoire.

La position de Bruno Retailleau sur les visas Schengen

Lors d’un déplacement à la sous-direction des visas à Nantes, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a appelé à plus de rigueur et d’exigence dans la délivrance des visas touristiques. Il souligne que la France accorde 25% du total des visas délivrés par l’ensemble des États membres de l’Union européenne, soit environ 2,5 millions de visas en 2023.

Retailleau insiste sur le fait que de nombreux étrangers utilisent les visas de court séjour pour s’introduire dans le pays et s’y maintenir illégalement. Il préconise donc une surveillance accrue des 20 postes consulaires qui délivrent l’essentiel des visas pour la France, visant implicitement les pays du Maghreb, dont l’Algérie.

Le principe de réciprocité mis en avant

Le ministre de l’Intérieur évoque le principe de réciprocité envers les pays qui ne reprennent pas leurs ressortissants expulsés. Il souhaite actionner tous les leviers disponibles pour restreindre la distribution des visas aux ressortissants de ces pays, s’appuyant sur la récente loi immigration votée en janvier 2024 et le code communautaire des visas.

Cette approche vise à faire pression sur certains pays, dont l’Algérie, sans la citer nommément, pour qu’ils coopèrent davantage dans la reprise de leurs ressortissants en situation irrégulière en France.

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L’opposition du Quai d’Orsay à l’utilisation des visas comme moyen de pression

Selon des sources diplomatiques citées par Europe 1, le ministère français des Affaires étrangères n’est pas sur la même ligne que l’Intérieur concernant la gestion de la crise avec l’Algérie. Les diplomates estiment que les visas ne peuvent pas être utilisés comme moyen de pression sur l’Algérie, jugeant que « ça ne marche pas ».

Le Quai d’Orsay privilégie une approche plus globale, estimant que la circulation des personnes devrait se gérer au niveau européen. Cette divergence de vues met en lumière les tensions au sein du gouvernement français sur la politique à adopter envers l’Algérie en matière de visas.

Les enjeux pour les demandeurs de visas algériens

Ces débats au sein du gouvernement français ont des implications concrètes pour les demandeurs de visas algériens. Alors que la France cherche à augmenter les prix des visas Schengen et intensifier les contrôles, les procédures pourraient devenir plus complexes.

Par ailleurs, le scandale des faux rendez-vous pour les visas Schengen a conduit BLS Algérie à prendre des mesures, compliquant davantage le processus pour les demandeurs légitimes.

Perspectives d’évolution de la politique des visas Schengen

Malgré ces tensions, certains pays de l’espace Schengen envisagent d’assouplir leur politique. Par exemple, deux pays prévoient d’augmenter leur quota de visas de travail en 2025. Cependant, d’autres, comme un pays de l’espace Schengen qui refuse désormais les demandes des riches investisseurs, adoptent une approche plus restrictive.

Il est à noter que certains pays de l’espace Schengen reçoivent moins de demandes de visas que d’autres, ce qui pourrait influencer les futures politiques en matière de visas.

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