Le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a clarifié sa position concernant les relations franco-algériennes lors d’une entrevue avec les médias nationaux diffusée le 23 mars 2025. Il a notamment affirmé que son unique interlocuteur en France reste le président Emmanuel Macron, soulignant que le contentieux actuel entre les deux pays a été « créé de toutes pièces ».
Un « brouhaha politique » autour des relations franco-algériennes
Dans son intervention, le président Tebboune a qualifié la situation actuelle de « capharnaüm politique » et de « brouhaha », précisant que les tensions diplomatiques sont artificielles. Il a réaffirmé que tous les problèmes doivent être réglés directement avec le président Macron ou son ministre des Affaires étrangères.
Le dossier confié à des « mains compétentes »
Le chef de l’État a indiqué que le dossier du contentieux est géré par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, une personne qu’il qualifie de « très compétente » et qui bénéficie de toute sa confiance. Cette déclaration intervient dans un contexte où une conseillère d’Emmanuel Macron en charge des affaires étrangères a récemment annoncé son départ de l’Élysée.
La question du Sahara occidental
Concernant les visites d’officiels français dans les territoires sahraouis, le président algérien a précisé qu’elles « ne sont pas une provocation », tout en soulignant que cette approche « dérange l’ONU et la légalité internationale« . Cette position s’inscrit dans le cadre d’un dialogue où Macron promeut la réconciliation.
La question mémorielle au cœur des discussions
Le président Tebboune a également évoqué la reconnaissance par la France officielle de l’assassinat de Ben M’hidi, rappelant l’importance de la question mémorielle dans les relations bilatérales. Cette approche s’inscrit dans une volonté de dialogue constructif entre les deux nations.
Vers un dialogue apaisé
Le chef de l’État algérien a souligné l’importance des relations entre les deux pays, qualifiant l’Algérie et la France de « puissance africaine » et « puissance européenne » respectivement. Cette vision s’aligne avec les efforts de Macron pour un dialogue apaisé sur diverses questions bilatérales.