Le tribunal de Chéraga a jugé ce dimanche cinq jeunes supporters du Mouloudia Club d’Alger (MCA) et de l’Union Sportive de la Médina d’Alger (USMA) pour attroupement non armé. Les faits se sont déroulés dans le quartier AADL 1700 logements à Staoueli, où un rassemblement d’environ 200 personnes a provoqué des troubles à l’ordre public.
Les circonstances de l’interpellation
Suite à une plainte des résidents du quartier AADL 1700 logements, la Gendarmerie nationale est intervenue pour disperser un attroupement d’environ 200 personnes qui perturbaient l’ordre public. Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de cinq jeunes supporters qui ont été déférés devant le tribunal en comparution immédiate.
Les faits reprochés aux prévenus
Les mis en cause sont accusés d’avoir participé à un rassemblement ayant dégénéré en affrontements entre supporters des deux clubs rivaux. Selon les témoignages, certains participants étaient munis d’armes blanches et ont utilisé des fumigènes. Des dégradations ont également été constatées avec notamment des graffitis sur les murs du quartier.
La défense des accusés
Lors de l’audience, les prévenus ont tous nié leur participation active aux troubles. L’un d’eux, étudiant en troisième année à l’université Houari Boumediene de Bab Ezzouar, a affirmé s’être trouvé sur les lieux par hasard alors qu’il était avec des amis dans un hôtel à proximité. Les avocats de la défense ont souligné l’incohérence d’arrêter uniquement cinq personnes alors que le rassemblement comptait environ 200 participants.
Les réquisitions du procureur
Le procureur de la République a requis une peine d’un an de prison ferme assortie d’une amende de 10 000 dinars. La décision finale du tribunal a fixé la peine à deux mois de prison ferme et une amende de 20 000 dinars pour chacun des prévenus.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre supporters des clubs rivaux algérois, comme en témoignent les récentes décisions du TAS concernant l’USMA. La justice algérienne continue de traiter avec fermeté les cas de troubles à l’ordre public liés au football, comme l’illustrent d’autres affaires récentes jugées par les tribunaux.