Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Hamid Bensaad, a annoncé la mise en place d’un dispositif national complet pour lutter contre l’invasion des criquets pèlerins qui menacent les cultures agricoles et la sécurité alimentaire en Algérie. Cette stratégie, déployée sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune, comprend des mesures préventives et opérationnelles mobilisant plusieurs secteurs gouvernementaux.
Un plan d’action national coordonné
Les autorités algériennes ont activé des comités nationaux et régionaux pour coordonner les efforts de lutte contre les criquets. Une collaboration étroite a été établie avec les pays voisins comme la Libye, le Niger et le Mali pour surveiller les mouvements des essaims et prévenir leur infiltration sur le territoire algérien.
Les équipes de terrain ont été dotées d’équipements modernes, incluant 8 hélicoptères équipés de systèmes de pulvérisation avancés pour permettre des interventions rapides dans les zones difficiles d’accès. Plus de 50 000 hectares de terres agricoles menacées ont déjà été traités.
Mobilisation des ressources techniques et humaines
Une réunion de coordination prévue à Ouargla rassemblera les représentants de 23 wilayas du Sud concernées par la lutte antiacridienne, ainsi que plusieurs ministères clés dont la Défense nationale, l’Intérieur, l’Énergie et les Transports.
Des équipes scientifiques spécialisées ont été mobilisées pour étudier les schémas de déplacement des criquets et analyser les facteurs environnementaux influençant leur reproduction. Des campagnes de sensibilisation ont également été lancées auprès des agriculteurs.
Impact des changements climatiques
Les conditions météorologiques, notamment les vents du Sud, ont contribué à la propagation des essaims de criquets. Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de modifications climatiques affectant les régions sahéliennes, comme en témoignent les récents phénomènes météorologiques observés dans la région.
L’expertise algérienne dans la lutte antiacridienne
L’Algérie dispose d’une expérience significative dans la gestion des invasions acridiennes depuis son indépendance. L’expérience de 2004 constitue notamment une référence, bien que le contexte actuel diffère en raison de l’expansion des zones agricoles dans le Sud et des changements environnementaux.