Le ministre des Finances algérien, Laaziz Faid, a procédé lundi à Alger à la remise officielle des affectations budgétaires pour l’année 2025 aux différents départements ministériels et organismes publics. Cette cérémonie marque le lancement de la mise en œuvre du budget national pour le prochain exercice financier, avec un accent mis sur la rationalisation des dépenses et la performance économique.
Remise des enveloppes budgétaires pour 2025
La cérémonie de remise des enveloppes budgétaires s’est déroulée au siège du ministère des Finances, en présence des secrétaires généraux et des ordonnateurs des différents départements ministériels et organismes publics concernés. Le ministre Laaziz Faid a souligné l’importance de ces affectations, les qualifiant non pas de simples chiffres, mais d’un engagement à travailler sérieusement pour atteindre les objectifs fixés pour l’avenir de l’Algérie.
M. Faid a insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de ces budgets conformément aux mesures et mécanismes prévus. L’objectif est d’assurer la continuité du service public tout en rationalisant les dépenses et en luttant contre le gaspillage. Cette approche s’inscrit dans le cadre des efforts de réforme de la finance publique et de numérisation des procédures administratives.
Priorités et objectifs du budget 2025
Le ministre des Finances a présenté 2025 comme une année charnière, marquant le début d’un nouveau mandat présidentiel. L’accent sera mis sur la performance économique, l’élargissement et la diversification des revenus, tout en préservant les acquis sociaux. La loi de finances 2025 est décrite comme une étape importante vers la réalisation d’une vision stratégique globale visant à renforcer le développement durable et à améliorer le niveau de vie des citoyens.
Parmi les mesures phares, on note l’amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens, notamment à travers l’adoption des systèmes de paiement électronique. Cette initiative vise à réduire les transactions économiques en espèces, renforcer la transparence et faciliter le suivi des transactions. Le ministre a souligné la nécessité d’étendre et de généraliser les moyens de paiement électronique pour les consommateurs à partir de janvier 2025.
Réforme du système budgétaire et inclusion financière
M. Faid a évoqué les efforts du ministère pour réformer le système budgétaire, notamment depuis la mise en application effective de la loi organique 18-15 relative aux lois de finances en 2023. Il a insisté sur la nécessité d’une synergie entre tous les secteurs ministériels et les établissements économiques, soulignant que la réforme financière est un devoir national qui incombe à tous.
Le ministre a également mis l’accent sur l’importance de l’inclusion financière en Algérie. Une nouvelle stratégie entrée en vigueur en 2025 vise à intégrer les ressources financières des marchés parallèles dans le circuit financier officiel. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts pour moderniser et renforcer le système financier du pays.
Perspectives et défis pour l’année 2025
L’année 2025 s’annonce comme une période cruciale pour l’économie algérienne. Avec l’augmentation prévue des tarifs d’électricité, le gouvernement devra équilibrer les besoins de réforme économique avec la préservation du pouvoir d’achat des citoyens. Par ailleurs, le secteur sportif, notamment le football, fait face à des défis financiers importants, comme en témoigne la perte significative pour l’État dans ce domaine.
Sur le plan économique, l’augmentation de deux taxes sur le chiffre d’affaires des entreprises pourrait avoir un impact sur le climat des affaires. Parallèlement, des efforts sont entrepris pour établir des critères de répartition des financements aux établissements de santé, soulignant l’importance accordée au secteur de la santé dans le budget 2025.
En conclusion, le budget 2025 représente un défi majeur pour l’Algérie, entre modernisation économique et préservation des acquis sociaux. La mise en œuvre efficace de ces affectations budgétaires sera cruciale pour atteindre les objectifs de développement fixés par le gouvernement.