L’affaire des incidents survenus lors du match entre le MB Rouissat et l’USM El Harrach prend une tournure judiciaire importante. Six personnes ont été interpellées par les services de sécurité pour incitation à la haine et à la discrimination, suite à la diffusion de vidéos controversées sur les réseaux sociaux. Le pôle judiciaire national de lutte contre la cybercriminalité s’est saisi du dossier.
Une enquête rapide après la diffusion des vidéos
Les services de sécurité ont réagi promptement après la circulation de vidéos compromettantes sur les réseaux sociaux, montrant des supporters tenant des propos discriminatoires lors de la rencontre entre le MB Rouissat et l’USM El Harrach. Ces images, captées lors du match de la 21e journée de Ligue 2 amateur, ont déclenché une vague d’indignation.
La Sûreté nationale a confirmé dans un communiqué l’interpellation de six individus soupçonnés d’avoir participé à ces actes répréhensibles. Parmi eux, deux personnes ont déjà été placées en détention provisoire après leur audition.
Des sanctions sportives et judiciaires
La commission de discipline de la Ligue nationale de football amateur (LNFA) a rapidement pris des mesures disciplinaires. Bensaci Larouci, président du MB Rouissat, et Belalam Hocine, entraîneur des gardiens de l’USM El Harrach, ont été suspendus à titre conservatoire dans l’attente de leur audition.
Un impact sur le championnat
Cette affaire intervient dans un contexte sportif particulièrement tendu, le MB Rouissat occupant la première place du championnat avec 48 points, suivi de près par l’USM El Harrach qui compte 43 points. La rencontre, initialement prévue au stade du 18 Février d’Ouargla, représentait un enjeu majeur pour l’accession en division supérieure.
La justice poursuit son travail d’enquête, à l’instar d’autres affaires sportives récentes comme l’affaire Atal en France, démontrant une volonté claire de lutter contre les comportements répréhensibles dans le sport.
Une procédure judiciaire en cours
Le parquet d’Alger, via son pôle spécialisé, a ouvert une information judiciaire pour approfondir l’enquête. Les prévenus devront répondre des chefs d’accusation d’incitation à la haine et atteinte à l’intérêt national, rappelant la récente affaire où la justice s’est montrée particulièrement vigilante sur ces questions.