Le parquet du tribunal de Souk Ahras a requis ce 23 mars 2025 une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 100 millions de centimes contre un commerçant accusé de spéculation illégale sur la viande importée. Le prévenu est poursuivi pour avoir vendu de la viande importée aux prix de la viande locale, profitant ainsi de la différence tarifaire pour réaliser des bénéfices illicites.
Les faits reprochés au commerçant
Selon le communiqué du parquet, le mis en cause, identifié par les initiales (K.M.K), est accusé d’avoir commercialisé d’importantes quantités de viande importée en la faisant passer pour de la viande locale. Cette pratique frauduleuse lui permettait de générer des profits illégaux en exploitant la différence de prix entre les deux types de viande.
Procédure judiciaire en cours
L’accusé a été arrêté le 18 mars 2025 et présenté devant le procureur de la République. Il a été placé en détention provisoire dans l’attente de la finalisation de l’enquête. Le parquet a souligné sa volonté de lutter fermement contre toute forme de spéculation affectant le pouvoir d’achat des citoyens, particulièrement concernant les denrées alimentaires de base.
Contexte des importations de viande en Algérie
Cette affaire intervient dans un contexte où l’Algérie a récemment intensifié ses importations de viande bovine, notamment en provenance du Brésil, avec 15 900 tonnes importées pour une valeur de 85,4 millions de dollars sur une période de deux mois seulement.
Multiplication des contrôles sur le marché de la viande
Les autorités ont renforcé leur vigilance concernant la commercialisation des viandes, comme en témoignent plusieurs opérations récentes : la destruction de plus de 128 kg de viande importée dans la capitale et la saisie de trois quintaux de viandes avariées à Oran.