De nouvelles tensions émergent dans les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie suite aux déclarations du ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau concernant les expulsions. Le ministre est accusé d’appliquer un « deux poids, deux mesures » dans le traitement des dossiers d’expulsion entre l’Algérie, le Maroc et la Russie.
Une « riposte graduée » envers l’Algérie qui soulève des questions
Lors d’un entretien avec le président Emmanuel Macron, Bruno Retailleau a évoqué une « riposte graduée » à l’égard de l’Algérie. Cette approche inclut notamment des restrictions sur les déplacements des détenteurs de passeports diplomatiques algériens et la présentation d’une liste d’Algériens en situation irrégulière.
La directrice de la DGSI, Céline Berthon, a souligné que la coopération sécuritaire entre les deux pays est actuellement réduite à ses « plus simples expressions« , reflétant l’impact des tensions diplomatiques sur les relations bilatérales.
Le débat sur le traitement différencié des pays
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a mis en lumière un traitement différencié dans la gestion des expulsions. Il souligne notamment que la Russie refuse également de reprendre ses ressortissants radicalisés, dont certains sont fichés S, sans que cela ne suscite les mêmes réactions politiques.
Emmanuel Macron a lui-même relevé que l’amélioration des relations avec le Maroc n’a pas conduit à une meilleure coopération sur la question des obligations de quitter le territoire français (OQTF).
Impact sur les relations consulaires et sécuritaires
La situation s’est complexifiée avec la suspension des relations consulaires entre certains consulats d’Algérie et plusieurs villes françaises, notamment Nice, Marseille et Montpellier. Cette décision a provoqué de vives réactions de la part de personnalités politiques françaises comme Christian Estrosi et Éric Ciotti.
Pour suivre l’évolution de ces tensions diplomatiques, consultez nos articles sur la réaction du ministère des Affaires étrangères et l’impact sur les relations franco-algériennes.